Dans les livres d’histoire de la Formule 1, il y a des chapitres réservés à certaines des carrières les plus étranges de tous les temps, dont beaucoup se sont matérialisées même dans les dernières années du cirque. L’un d’eux, inclus dans les dernières pages de cette section, appartient à celui du Finlandais Heikki Kovalainen, dont le nom figure également dans la longue liste des vainqueurs d’un seul GP de F1. Le Finlandais, né en 1981, a réussi à atteindre le point culminant de son expérience dans l’élite il y a exactement 14 ans, le 3 août 2008à l’occasion de la Grand Prix de Hongrie de cette saison.
Dès lors, Kovalainen n’a jamais eu l’occasion de se répéter à des niveaux similaires, également en raison de certains mauvais choix qui l’ont amené à s’éloigner des zones les plus nobles du classement. Pourtant, avant ses débuts en 2007, son aventure dans les ligues mineures était assez singulière : après avoir remporté divers titres en karts et une World Series by Nissan en 2004, il réussit la même année à « prendre sa revanche » sur tous les autres succès qu’il raté dans les grandes classes pré-F1 avec un résultat décidément surprenant : dans la Course des championsriche donc des plus grands noms de l’automobile mondiale, c’est Kovalainen qui l’emporte, qui attire dès lors l’attention des étages supérieurs de la F1, dont Flavio Briatore, son futur manager.
Sans surprise, avec le départ de Fernando Alonso de la Renault vers McLaren en 2007, le Piémontais a promu son pilote en F1, qui a terminé la saison avec la 2e place du GP du Japon. Grâce également à cette performance, Kovalainen accepta l’offre du McLaren en 2008, remplaçant à nouveau Alonso. La saison a commencé par un nouveau podium en Malaisie, mais aussi par la frayeur du grave accident survenu en Espagne, lorsqu’il a été libéré par les commissaires après avoir été violemment écrasé sous les pneus de protection. Par la suite, en Angleterre, le Finlandais a également conquis sa première pole, jusqu’au week-end du GP de Hongrie.
A la veille de la course, grâce aux bons résultats obtenus, McLaren officialise le renouvellement de Kovalainen également pour la saison 2009, donnant vie à un week-end mémorable pour l’écurie britannique et le pilote. En qualifications, en effet, la première ligne duHongrie était entièrement occupée par l’équipe de Woking, avec Hamilton qui a pris le départ en pole juste devant son coéquipier. Cependant, le lendemain, lorsque les feux rouges se sont éteints, il s’est exhibé Philippe Massa, qui s’est hissé en tête du classement dès le premier virage. A l’issue des premiers ravitaillements, Kovalainen – auteur d’un départ à oublier – remontait en troisième position, avec le Brésilien de Ferrari qui gardait toujours la tête devant Hamilton.
Le trio de tête, suivi d’un excellent Timo Glock, sur Toyota, a parcouru sans encombre tout le reste de la course, caractérisée toutefois par plusieurs abandons dus à des pannes techniques dans le reste du groupe : des événements inattendus qui auront aussi l’occasion de frapper les leaders de la course dans la seconde moitié du GP. Le premier s’est fait au détriment de Lewis Hamilton, solidement en deuxième position ; le futur champion du monde a dû abandonner au 41e tour pour une crevaison, laissant ainsi son rôle de « vice » à Kovalainen. A ce moment-là, Massa semble s’envoler vers la victoire, du moins jusqu’au virage à trois tours de l’arrivée : le moteur Ferrari part en fumée à quelques kilomètres du drapeau à damier, ouvrant ainsi les portes du rêve à Kovalainen, vainqueur donc son premier GP en carrière devant glock et à son compatriote Kimi raikkonenégalement sur une Ferrari.
De cette façon, le pilote McLaren est également devenu le 100e de l’histoire de la F1 à remporter une course. Pourtant, les joies du Hungaroring resteront les premières et les seules de sa carrière : à l’exception de la 2e place à Monza, également en 2008, le Finlandais ne remportera plus aucun autre podium et aucune autre victoire, également grâce au passage à Lotus en 2010. A partir de ce moment, jusqu’à sa retraite en 2013, Kovalainen ne pourra même pas décrocher un point au championnat du monde, faisant prématurément ses adieux à un monde qui lui avait procuré les plus grandes joies dans un après-midi torride hongrois il y a 14 ans.