Le mois de juillet semblait être celui de la rédemption pour le Ferrari. Après la pénalité sur la grille de départ purgée au Canada par Charles Leclerc pour faire le plein d’unités motrices et le succès seulement effleuré par Carlos Sainz à Montréal, les Red Bull ont infligé à Red Bull une double défaite à domicile d’abord à Silverstone avec le pilote espagnol – qui a fêté sa première victoire en carrière en F1 – puis en Autriche avec Leclerc les courses en France et en Hongrie ont représenté la belle opportunité de clôturer la première partie de saison dans le sillage de Max Verstappen et Red Bull au classement Pilotes et Championnat du Monde Bâtisseurs.
Cela ne s’est pas fait, malgré les débuts au Castellet d’un nouveau fonds qui a immédiatement donné d’excellents commentaires à Ferrari. Au Paul Ricard, Charles Leclerc a commis une grave erreur de pilotage qui l’a conduit à l’abandon alors qu’il menait la course, un dimanche où c’était au tour de Carlos Sainz de remonter du fond de grille à la cinquième place.
En Hongrie, ensuite, les proclamations de deux buts ont été refroidies par la baisse des températures au point que Carlos Sainz et Charles Leclerc se sont même retrouvés en bas du podiumavec la circonstance aggravante pour le Monégasque que pour la troisième fois en 13 courses la classe 1997 a été pénalisée par une stratégie qui s’est avérée un échec.
Jean Alesi dans son éditorial habituel sur le Corriere della Sera il a souligné que c’est dans les moments les plus difficiles que le fan doit mettre de côté sa colère et laisser prévaloir l’immense affection que l’on ressent pour Ferrari : « Je veux m’adresser aux fans de Ferrari en colère et déçus – écrit l’ancien chauffeur rouge – Je souffre aussi en pensant à la Hongrie : le climat a changé ma performance en course et il y a eu des erreurs. A l’actif avant même la stratégie. Mais affronter Ferrari n’est bon pour aucun fan, cela n’apporte rien de bon à l’équipe. Je dis cela en comprenant chaque explosion car la passion est faite de sentiments forts. La négativité n’apporte rien de bon, jamais. Maintenant, je veux aimer cette Ferrari parce que les hommes de Ferrari sont les premiers à souffrir pour chaque défaite ».