Il n’y avait qu’un pas du double à l’effondrement Ferrari en Hongrie. L’équipe de Maranello, qui avait abordé le week-end à Budapest avec l’intention de récupérer des points sur Max Verstappen et Red Bull dans les deux championnats, a plutôt subi l’une des défaites les plus chaudes de la saison. Carlos Sainz et Charles Leclerc ont en effet tous deux quitté le podium tandis que le pilote néerlandais, qui était même parti de la dixième place sur la grille, a pu remporter la course. Beaucoup de choses ont mal tourné dans la case rouge, à commencer par gestion de la stratégie surtout sur la voiture n°16. La décision de monter des pneus durs sur la voiture de Leclerc, alors que le Monégasque menait confortablement la course, a de fait suscité la perplexité de nombreux observateurs et du pilote lui-même.
Après la course Mattia Binotto a répété à plusieurs reprises que son attention principale dans l’analyse de la débâcle hongroise ne sera cependant pas placée sur la gestion des stratégies mais sur défauts du F1-75. De l’avis du numéro un du mur rouge, en effet, Ferrari a raté la performance sur le circuit de Budapest. Si cela peut être vrai pour la course de Carlos Sainz, jamais vraiment compétitive en rythme de course, la situation change quand on regarde le GP disputé par Leclerc. La classe 97, en effet, dit s’être très bien trouvé lors de ses deux premiers relais, disputés avec des pneus medium. Les problèmes ne sont venus qu’avec le composé dur. Cependant, il y a aussi une vidéo plutôt discutée, remontant à la course de dimanche, dans laquelle Binotto lui-même nie en fait sa propre analyse d’après-course.
Le directeur de l’équipe Ferrari a en effet été interviewé pendant le GP par des journalistes de Ciel Royaume-Uni. C’est une pratique courante pour la télévision anglo-saxonne, qui arrache de courtes déclarations de certains des contremaîtres les plus importants pendant la course. Nous sommes au cours du 26e tour, avec Russell qui à ce moment-là devance Leclerc et Sainz et Verstappen qui est en quatrième position. On demande à Binotto s’il s’inquiète du rythme de Verstappen, qui augmente assez rapidement. La réponse de Binotto est claire : « Non, son rythme est aussi bon que le nôtre« . Signe qu’à ce moment-là le patron de Cavallino non seulement ne considérait pas le Néerlandais comme une menace, mais surtout qu’il était fondamentalement satisfait de la vitesse affichée par les deux F1-75.
Mon scénario préféré du #F1 #HongrieGP – Mattia Binotto discutant avec Crofty au 26e tour, dit à Crofty qu’il ne s’inquiète pas du rythme de Verstappen. Ferrari continue ensuite à ruiner la course pour ses deux pilotes, tandis que Verstappen obtient la P1. pic.twitter.com/7uMUyrh8GB
– Chris (@chrisdotau) 31 juillet 2022