La meilleure voiture sur la piste, pourtant le classement est rouge, oui, mais pour la perte de points face à Red Bull : le Grand Prix de France s’est terminé avec Charles Leclerc retombé à 63 points de Max Verstappen, tandis que la Scuderia de Maranello en paie 82. à Red Bull. Pourtant, cela ressemblait à un autre dimanche rouge. Au départ, Leclerc a défendu la pole position qu’il a remportée lors des qualifications et dans le premier relais, il a réussi à empêcher Verstappen de le dépasser tout en parvenant à disposer du DRS pendant près de 10 tours. Puis, le tête-à-queue qui a transformé le rêve en un autre cauchemar, le premier attribuable à une erreur du pilote. Leclerc avait déjà commis une erreur à Imola, mais cette erreur coïncide avec un zéro et est plus lourde car elle s’est produite en tant que leader de la course.
« Leclerc au mur » est le titre de République qui écrit: « Alors c’est humain. L’essoufflement qui frappe le micro, une fois, deux fois, trois fois. Semble encore l’entendre. Et puis ce cri, ‘noooooooo’, qui vient de la grotte dans laquelle il s’est enfoncé. Un Munch sonore. Face à la cruauté de la course nature. Charles Leclerc contre le mur. Contre lui-même. Après une perche incroyable, construite en équipe. Tout comme il mène une course torride à l’extérieur (asphalte à 57°) et à l’intérieur. Après l’Autriche, il veut et peut aussi gagner en France. Au lieu de cela : zéro pour lui. Le troisième de l’année. Cette fois pour une erreur de sa part. Adieu à Paul Ricard, qui sait si aussi à la Coupe du monde ».
« Le mur des lamentations » et à la place l’ouverture de la page de La Gazzetta dello Sport: « Il se sentait seul, Charles Leclerc. Tellement seul. Accablé par le poids intérieur d’avoir commis une erreur fatale au 18e tour d’un GP de France qu’il dominait, qui montrait une grande Ferrari et une Red Bull en difficulté. Le Monégasque perd le contrôle de sa F1-75 dans le virage 11, part en tête-à-queue puis heurte du nez les barrières. Abandon, fin du rêve de remporter la quatrième course du Championnat du Monde, raccourcissant le classement. Une colère explosive, des respirations haletantes, un cri à l’intérieur du casque, la connexion qui est restée ouverte, des millions de fans qui l’ont entendu »lit-on sur les colonnes de la Rosea.
« Il s’est accusé, il s’est fouetté – l’attaque de l’éditorial de Giorgio Terruzzi sur Le Corriere della Sera – on peut ici absoudre Charles Leclerc d’une erreur de la taille d’une demi-couronne mondiale, puisqu’il le jette à moins 63 de Verstappen. Il s’est trompé, bien sûr, après avoir chassé un chef-d’œuvre tactique sur la piste, gardant Max derrière au départ juste assez pour éviter de dépasser sans arracher les pneus. Il s’est trompé, bien sûr, contrairement à un rival qui pilote une voiture très solide avec la confiance de quelqu’un qui peut se permettre de terminer deuxième tous les dimanches ».
« Ferrari c’est son propre but » est le titre de L’empreinte qui souligne comment à la longue liste de regrets pour la Scuderia de Maranello s’ajoute désormais aussi une lourde erreur de Leclerc : « Après la fiabilité et les erreurs de stratégie, le dernier but contre son camp de Ferrari a été marqué par le pilote. L’incident était absent de la chaîne d’événements qui éloignent Ferrari du haut du classement, malgré la voiture la plus rapide. Leclerc démarre bien de la pole position du Grand Prix de France, repousse les attaques peu convaincues de Verstappen et semble avoir la situation en main. Mais au tour 18, virage 11, il perd la voiture de manière anodine et se retrouve contre les barrières de sécurité. Le réalisateur international lance sans pitié son glaçant « nooon ». Fin de course et espoirs de retour ».