Il ne fait aucun doute que les nouvelles voitures avec moteur diesel sont moins vendus que par le passé. Avec l’avènement de hybride (qui pour la plupart sont combinés avec de l’essence endothermique) et avec l’amélioration des quotas GPL, plug-in et électrique, le « diesel » a perdu une grande partie de son mordant d’origine. Complice du scandale Scandale du dieselles émissions et la volonté d’écologie de la Commission européenne notamment, une durée de vie courte a été supposée pour les moteurs diesel. Mais est-ce réellement le cas ?
En regardant les données Unrae en mai, il s’avère que depuis début 2022 les voitures à moteur exclusivement essence occupent 27,3% du marché, tandis que les hybrides (mild comme full) 33,9%. Le GPL et le méthane représentent ensemble 9,5 %, tandis que les plug-in et électriques représentent 8,7 % supplémentaires. Cela signifie que le reste, c’est-à-dire les voitures diesel qui viennent d’être produites, représente toujours en Italie un cinquième des immatriculations, en moyenne, chaque mois. Donc, le diesel n’a pas l’air génial, mais l’abandonner pour mort est encore prématuré.
Ce discours, en particulier, est particulièrement vrai pour deux groupes automobiles qui, en Italie et en Europe, se font ouvertement face : Stellan et Volkswagen. A quelques petites exceptions près (Ford et BMW notamment), les deux firmes monopolisent le marché du diesel avec leurs marques de référence. Fiat, Peugeot, Citroën, Jeep et Alfa Romeo défient sans cesse Volkswagen et Audi pour conquérir les clients qui n’ont pas encore répondu aux sirènes électriques. Quel sens cela aurait-il pour eux d’abandonner le diesel à l’improviste alors qu’il suscite encore ce genre d’intérêt ? Si l’on mesurait le coût de développement d’une électrique avec la technologie actuellement en tête du discours sur le diesel, aujourd’hui, il vaut certainement encore la peine de rester avec un pied (ou les deux jambes) dans ce dernier secteur.
La majorité des voitures en tête des classements diesel sont de toute façon des SUV, et donc le discours prix vaut relativement peu : pour un coût inférieur ou identique, ces automobilistes pourraient accéder sans problème à des voitures GPL ou à des berlines hybrides.
La spécialité du diesel reste, bien qu’un peu et peut-être un peu plus longtemps, son coût pour le distributeur. Mais à ce stade, il pourrait également y avoir des facteurs importants la tradition et la petite envie de changer: car il existe des alternatives à ce type de carburant. Le noyau dur des amateurs de diesel est donc voué à rester, du moins jusqu’à ce qu’il y ait un changement drastique des prix (de l’électricité en premier lieu) ou l’abandon de la faveur de la politique. Les voitures neuves au diesel pourraient peser moins de 20% à la fin de l’année. Mais le dépassement du GPL et de l’électrique est encore loin.