L’avenir du monde automobile sera plus électrifié que jamais. Cela a également été confirmé par le vote du Parlement européen concernant le paquet de règles du Fit for 55, avec l’arrêt de la vente de voitures diesel et essence dans l’UE depuis 2035. Les préoccupations du secteur automobile italien portaient également sur l’avenir des constructeurs les plus importants, notamment Ferrari qui avec la Motor Valley est parmi les plus menacées par ce qui s’est établi à Strasbourg. L’amendement qui prolonge le délai maximal de réduction des émissions jusqu’en 2036 a été approuvé précisément pour les marques de niche. De ce point de vue, le Cavallino avait déjà commencé à galoper dans le sens de la transition, oeuvrant pour une électrification qui pourrait être cohérente avec l’ADN de la marque, tant en termes de performances que de dynamique de conduite.
j’en suis un exemple Rue SF90 et plus récemment le V6 hybride de la 296 GTB, un moteur que beaucoup ont surnommé un petit V12. C’est précisément sur cette unité que tournent les plus grandes inconnues : la vie du douze cylindres semblait avoir ses jours comptés mais l’unité s’est confirmée comme le principal fractionnement de la gamme Purosangue, soulignant son importance pour l’écosystème de Maranello. Une décision qui révèle une certaine certitude de pouvoir trouver des solutions compatibles avec la transition et qui en même temps ne dénaturent pas complètement l’âme de la marque italienne.
La direction prise est claire depuis le changement inattendu au sommet l’année dernière, lorsque la démission de Louis Camilleri a conduit à la commande Benoît Vigna, PDG orienté technologie et développement sur une nouvelle voie mais plus que jamais nécessaire pour suivre l’air du temps. Le Capital Markets Day sera la vitrine pour révéler comment Ferrari évoluera en termes d’électrification d’ici les prochaines années : entre le 15 et le 16 juin, le constructeur automobile modénais expliquera comment ses efforts en matière de VE vont s’intensifier, également en vue de l’arrivée du premier modèle entièrement électrique de la marque. L’agrandissement de l’usine de Maranello prévu par Bloomberg va également dans ce sens. Rien d’officiel pour le moment mais les analystes semblent très certains que les rumeurs à son sujet sont fondées, anticipant ainsi l’arrivée d’une troisième ligne à l’usine de via Abetone Inferiore qui serait préparatoire à l’assemblage des futures supercars hybrides et électriques. Les investissements dans le développement durable concerneraient cependant non seulement la chaîne de production mais également de nouvelles unités dédiées tant pour ce qui concerne la Recherche et le Développement que pour les technologies liées à l’électrification, comme les batteries. Toutes les actions entreprises ces derniers mois, avec les partenariats et accords signés, seraient en effet le signal d’une forte volonté d’électrifier leur activité, posant les bases à 360° de l’arrivée de la première Ferrari électrique attendue en 2025. Cavallino court vers le futur, un futur de plus en plus électrifié.