Carlos Sainz encore une fois, il n’a touché sa première victoire en carrière au Canada qu’en duel avec Max Verstappen en finale pendant plus de dix tours. Le pilote Ferrari a failli flanquer son ancien compagnon de boxe à l’époque de la Toro Rosso, mais n’a jamais été en mesure d’enfoncer sérieusement le coup nulle part sur le circuit montréalais.
Dans l’avant-dernier tour, Sainz a tout tenté en tirant encore plus profondément à l’épingle du Casino dans l’espoir de rester à l’arrière du Red Bull RB18 de Verstappen, mais légèrement bloqué l’avant droit perdre ces dixièmes qui rendaient vain tout espoir d’attaque dans les dernières centaines de mètres disponibles.
Comparé à Charles Leclerc, Carlos Sainz a couru avec un garniture plus chargée ce qui a permis à la Ferrari F1-75 n°55 de tenir un rythme effréné supérieur à celui de Verstappen et de rester collée aux échappements de ce dernier pendant plus de dix tours sans contre-indication particulière pour les pneumatiques.
Mattia Binotto a expliqué pourquoi l’Espagnol n’avait pas fait installer la nouvelle aile par Charles Leclerc dans la voiture. Sans pouvoir compter sur des pièces de rechange (de même spécification), un éventuel accident de l’Espagnol dans une séance aussi difficile aurait été fatal et l’aurait contraint à s’élancer depuis la voie des stands. Le numéro un du mur Ferrari ne croit pas qu’avec l’aile déchargée, Sainz aurait réussi à achever le dépassement sur Verstappen : « Il n’était pas possible de monter cette aile sur Carlos, car le risque aurait été trop élevé. S’il avait été monté en qualifications et qu’ensuite on s’était retrouvé sur le mur, on n’aurait pas eu de ravitaillement. Ce sont des ailes que nous avions préparées pour l’Angleterre. Nous avions préparé le premier exemplaire et l’avons expédié à la dernière minute. S’il s’était écrasé, sans escorte, il serait parti de la voie des stands. Charles, d’autre part, savait qu’il partirait du bas, il n’a donc pas pris de risques particuliers en qualifications et pour cette raison, il a pu le piloter. De plus, même en cas d’accident, partir de la voie des stands au lieu du fond de grille n’aurait pas été un drame excessif. Si ensuite cet ailier avait aussi eu Carlos, ça aurait certainement été un petit avantage, mais dire que ça aurait suffi pour dépasser Max me paraît excessif ».