L’obstacle le plus important pour un athlète et une équipe au plus haut niveau est de s’y construire mentalité gagnant. Ce qui signifie s’habituer à la victoire, la faciliter, presque l’attirer à soi, avec le souci du détail, la prédiction de toute éventualité qui peut décider du sort d’un affrontement. Max Verstappen il l’a construit au fil du temps, grâce au talent et au soutien d’une équipe phénoménale, habituée à des années de batailles intenses avec Mercedes. Là Ferraricependant, il n’a pas encore atteint cette dimension, surtout avec Carlos Sainz, un pilote qui n’a pas encore décroché son premier succès en Formule 1, à l’aise quand il s’agit de mettre en place une course rythmée, plus en difficulté quand il faut le jeu qui rebat les cartes. L’un d’entre eux pourrait être l’utilisation de caoutchouc mou, tendre à la place de la dure-mère dans la phase finale du Grand Prix du Canada.
Opérateur lisseprofitant de la Safety Car, il chausse de nouveaux pneus durs, sans toutefois songer à un éventuel avantage composé sur Verstappen. Rétrospectivement, le regret est évident : « La voiture de sécurité était sortie un peu plus longtemps que l’équipe et j’ai pensé. Quand le drapeau vert est revenu, il ne restait plus que 16 tours, c’était le bon chiffre pour tenter de chausser le soft et tenter de dépasser Max dans la phase d’échauffement de ses pneus durs. Maintenant, c’est facile à dire. A ce moment-là, il nous restait encore une vingtaine de tours à faire et le pneu dur était certainement l’option la plus rapide pour rejoindre la ligne d’arrivée, surtout sachant que c’était un pneu plus frais que Max», ce sont les mots du pilote Ferrari lors de la conférence de presse qui a suivi le Grand Prix du Canada. « C’est dommage. Même sans la voiture de sécurité, comme Max l’a dit, il ne m’aurait pas battu facilement, je pense que ça aurait été un bon combat au final“.