La vente de la compagnie aérienne ITAné sur les cendres de Alitalia et un important vecteur de mobilité sur le territoire italien, elle sera au centre de l’attention des hommes politiques dans cette campagne électorale d’été qui se traînera jusqu’aux élections du 25 septembre. La négociation pour vendre la compagnie à des particuliers place le consortium MSC-Lufthansa en tête, tandis que Certares-Air France-Delta semble moins favorisé. Mais cette négociation aura-t-elle une fin ?
La chute du gouvernement Draghi, qui menait ces négociations, a compliqué les plans. Et maintenant, la question pourrait être traitée de loin par les partis à la recherche de sièges. Le Premier ministre sortant, sorti pour l’instant d’une liste candidate, souhaite poursuivre les négociations en cette période d’interrègne, comme s’il s’agissait d’une « affaire courante ». Sur proposition du ministre de l’Economie Daniele Franco, le gouvernement actuel devrait être celui qui engagerait des négociations exclusives avec la signature d’un mémorandum. Cependant, et ici un timing défavorable pour Draghi entre en jeu, il faudra au moins six mois pour conclure l’affaire et finalement signer la vente. Cela signifie que le nouvel exécutif va fermer le jeu ou même l’annuler.
«Draghi dément l’hypothèse d’une accélération pour vendre Ita à LufthansaLa responsable des Frères d’Italie, Giorgia Meloni, l’a annoncé hier par une note. « À partir du 25 septembre, tout peut changer et la relance de notre compagnie aérienne nationale décidera qui gouvernera». « Non seulement Meloni nie que Draghi puisse intervenir avec ses pouvoirs de démission, mais il ajoute encore : « Maintenant que nous avons fait face à des sacrifices indicibles pour réduire les coûts, il est nécessaire d’évaluer attentivement la présence de l’État dans l’entreprise et l’actionnariat des autres partenaires ». Voulez-vous discuter de tout à nouveau? Revenir agiter le drapeau de l’italianité ? Le quotidien économique allemand Handelsblat est le premier à tirer des conclusions : « Si Meloni devenait effectivement chef du gouvernement, Lufthansa devrait probablement mettre de côté son projet de rejoindre Ita ». La compagnie allemande ne commente pas, mais le journal écrit que Lufthansa suit l’évolution avec « une attention maximale »», rapporte Repubblica.