Il premier jour de grève des chauffeurs de taxi se résume, en quelque sorte, à lancement de bouteilles d’eau et de bombes fumigènes vers le Palazzo Chigi à Rome, à un pas de la confrontation réelle avec la police. Les insultes volent vers le gouvernement et Draghi, à coups de chants du stade pour interpeller la délégation pour la libéralisation des transports locaux non réguliers, inscrite à l’article 10 de la réforme de la concurrence. « Draghi, l’Europe ne te demande pas, Uber te demande», dit une banderole portée en tête du cortège, qui comptait un millier de manifestants venus également de Naples, Florence, Bologne.
« La demande au gouvernement est de retirer la réforme, de l’annuler du projet de loi sur la concurrence. La vice-ministre Teresa Bellanova réitère non : « Nous sommes prêts à poursuivre la discussion pour mieux clarifier et préciser la délégation, mais nous ne sommes pas prêts à annuler ». L’Uil et l’Alliance des services coopératifs italiens sont prêts à dialoguer et à demander l’arrêt de la manifestation. Il y a ceux qui, comme Paolo Uggè de Conftrasporto-Confcommercio, indiquent une solution possible pour résoudre le grand problème des plates-formes : reproduire l’accord entre 3570 et Uber à Rome. Mais la route vers un accord est ardue, aussi parce que le retrait est soutenu par un large front dans la majorité. Lundi, outre les chauffeurs de taxi et la CCN, Bellanova a réuni les représentants des partis. Et ce qui ressortait déjà ressortait des amendements déposés en commission à l’hémicycle : tous les groupes, de la Ligue au Parti démocrate, sauf M5s et Iv, seraient favorables à l’annulation de la loi. Ils rappellent que la réforme de 2019 sur la transparence des plateformes n’a jamais été totalement mise en place, ils proposent de partir de là», rapporte Repubblica.
« Gêne considérable pour ceux qui cherchaient hier un taxi, introuvable dans toutes les villes : de Palerme à Milan, de Gênes à Turin. Beaucoup se sont tournés vers les transports en commun ou Uber : « Vers l’aéroport de Fiumicino, depuis le centre de Rome, un trajet avec Uber coûte aussi 163,40 euros, quand chez nous il en coûte 50. Et un trajet de la Piazza della Repubblica à la Piazza Venezia, qui sont proches. , 48,89 euros – explique un chauffeur de taxi, appli en main -. C’est comme ça que ça marche, les tarifs sont plus élevés en raison de la forte demande, puisque nous étions en grève ». Assoutenti n’épargne aucune critique sur le choix de grève des chauffeurs de taxi : « C’est une grève non pas contre le gouvernement mais contre les citoyens. Une polémique instrumentale ». Le projet de loi sur la concurrence est en commission à la Chambre. Les amendements attendent les avis du gouvernement, mais les enjeux ne seront abordés que la semaine prochaine. Les marges de la médiation se rétrécissent», lit-on dans le Resto del Carlino.