La controverse de Bakou et la décision du FIA émettre un directive technique visant à essayer de limiter au maximum les sauts des monoplaces, ils ont inévitablement ramené la question de marsouinage au centre du débat en Formule 1. Suite aux plaintes croissantes des pilotes, qui réclamaient pour la plupart une intervention de la Fédération Internationale motivée par des raisons de sécurité, quelque chose a bougé à la veille du GP du Canada. Le plan, à court terme, est d’introduire une formule mathématique qui définit une plage de tolérance pour les oscillations. Ceux qui seront en dehors de cette limite devront modifier leur configuration pour des raisons de sécurité.
Parmi les équipes, l’équipe qui a le plus insisté pour une intervention de la FIA était la Mercédès. Dans un premier temps pourtant, avec ce critère de tolérance décidément plus rigide, les flèches d’argent pourraient être particulièrement pénalisées en termes de performances. Le directeur de l’équipe Red Bull, Christian Horner, avait en revanche été très critique à l’égard de Mercedes, qui avait jugé « opportunistes » les plaintes de Toto Wolff et de ses deux pilotes sur les dangers pour la sécurité posés par le marsouinage. Le champion du monde 1997 est également dans la même ligne de pensée, Jacques Villeneuveinterviewé par Gazzetta dello Sport contesté l’attitude des huit fois champions du monde des constructeurs.
« Mercedes est l’équipe qui paie le plus pour avoir à voyager près du sol. Mais ils veulent garder la voiture si basse pour forcer la main de la FIA et changer les règles – Villeneuve souligné – car quand ils la soulèvent, la Mercedes est celle qui perd le plus. Les pilotes se plaignent chaque seconde à la radio en disant « nous sommes en train de mourir ». C’est une façon de forcer la main à la Fédération. Mais c’est un problème de conception, pas de règles. Personne n’exige que Mercedes se déplace aussi près du sol. Il y a des équipes comme Ferrari qui sont fortes malgré les à-coups. Red Bull ne saute pas tant que ça. Il me semble que je suis revenu à l’époque où l’on jouait avec la pression des pneus : c’était très dangereux mais tout le monde l’a fait. Puis de temps en temps ils éclatent « a commenté le Canadien.