Comme le veut la tradition, la semaine du Mans est l’occasion pour la FIA et l’ACO de présenter les futures orientations du Championnat du Monde. L’attention des fans est tournée vers la classe reine, qui à partir de 2023 verra la flotte de départ tripler, mais les nouvelles ne manquent pas non plus sur l’avenir à long terme. En effet, dès 2024 les GT3 arriveront au Mans pour remplacer les GTE actuelles, tandis qu’à partir de 2025 la nouvelle réglementation de la catégorie Lmp2 entrera en vigueur.
Les prototypes actuels de seconde catégorie sont actifs en piste depuis 2017 et le resteront jusqu’en 2024 inclus, grâce à la décision de la FIA et de l’ACO d’allonger leur cycle technique. Les Lmp2 représentent la classe la plus importante du Championnat du Monde à l’heure actuelle, contribuant à entretenir l’intérêt pour un championnat qui a vu ces dernières années l’échappée progressive des constructeurs entre les Lmp1 et les GTE. Cependant, 2024 décrétera la fin de la réglementation actuelle, avec le lancement de nouvelles voitures à partir de 2025. La prochaine génération de Lmp2 sera basée sur le châssis Lmdhafin de réduire les émissions et les coûts associés à la production des carrosseries.
Les équipes pourront ainsi choisir parmi l’offre des quatre constructeurs de cadres actuellement déjà agréés pour la réglementation Lmdh : Dallara, Oreca, Ligier et Multimatic. Afin d’éviter le monopole du châssis le plus performant, comme cela s’est produit avec Oreca dans la classe Lmp2 actuelle, la FIA et l’ACO ont annoncé la mise en place d’un mécanisme AoP, acronyme de Ajustement des performances. L’AoP servira à égaliser les performances des différentes trames par l’imposition de paramètres pas encore mieux précisés par les organisateurs. Contrairement à la balance des performances cependant, l’AoP ne sera pas modifié d’une course à l’autre, mais deux fois par saison.
Considérant comment les châssis Lmdh, sur lesquels seront basés les prochains Lmp2, sont préparés pour l’installation d’un système hybride, un conversion possible en moteur hybride pendant la construction. Il restera du temps jusqu’en 2030, année où devrait s’achever le cycle technique qui débutera en 2025, bien qu’une prolongation de la prochaine réglementation ne soit pas à exclure.