Le directeur technique d’Alpine propose un moyen de rendre durable le retour de la suspension active en Formule 1 – par CARLO PLATELLA
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2023 sera une année cruciale pour définir la réglementation aérodynamique du prochain cycle technique. En fait, l’introduction de la nouvelle génération de groupes motopropulseurs en 2026 entraîne toute une série de problèmes critiques. La suppression du MGU-H, l’utilisation de carburants alternatifs à moindre contenu énergétique et le triplement de la puissance électrique rendront nécessaires des voitures plus légères et plus efficaces sur le plan aérodynamique. Le retour des suspensions actives a été évoqué à plusieurs reprises comme un outil utile pour réduire la résistance des voitures en ligne droite, sans compromettre leur charge dans les virages. Le directeur technique de la FIA, Nikolas Tombazis, a publiquement rejeté cette option en décembre dernier, mais elle n’a pas encore complètement disparu des discussions.
La proposition de Matt Harman
Le directeur technique d’Alpine, Matt Harman, revient sur le sujet de la suspension active. L’ingénieur a été interviewé par la rédaction de Ingénierie des voitures de course et invité tout d’abord à réfléchir au niveau de suspensions actives que l’on souhaiterait mettre en place. « C’est une conversation qui revient toujours. Quel type de suspension active souhaitez-vous ? Suspension haute fréquence, haute fidélité ou systèmes basse fréquence ? Les technologies sont assez différentes en termes de coût et de poids. Nous reviendrons pour en discuter. » L’une des contre-indications est l’augmentation conséquente des coûts, liée non seulement au système lui-même, mais aussi aux travaux d’allègement qui seraient nécessaires pour compenser l’augmentation de poids. Mais Harman propose une solution : « Pourrait être un système standard payés par des fournisseurs externes pour être intégrés à une unité de contrôle obligatoire, de sorte qu’ils n’affectent pas le plafonnement des coûts. Nous verrons ce que la FIA proposera. »
Dans la même interview, le réalisateurLes heures techniques alpines ont également anticipé quelle sera la philosophie des nouvelles monoplaces : « Les voitures seront similaires aux voitures actuelles, mais avec un plus grand développement aérodynamique ». Toujours en 2026, les voitures de Formule 1 seront donc basées sur l’effet de sol à travers les canaux Venturi, une formule qui a confirmé son efficacité pour réduire les perturbations aérodynamiques pour la voiture poursuivante. Cependant, la question des dimensions et de l’aérodynamique active reste à résoudre.