Alors que la Formule 1 est prête à reprendre la piste pour le Grand Prix de Belgique, le cirque regarde également avec intérêt et curiosité le prochain et très attendu événement de Zandvoort, où le Grand Prix des Pays-Bas le 5 septembre. Ainsi, à moins de bouleversements intempestifs de dernière minute pour faire face à l’urgence du Covid-19 (qui avait déjà entraîné l’annulation de l’édition 2020), les Pays-Bas reviendront pour accueillir une course valable pour le championnat du monde 36 ans plus tard. le dernier concours. Et aujourd’hui encore, le 25 août, tombe le jour anniversaire de ce dernier week-end de 1985 tenue près de la mer du Nord, dans un après-midi qui est entré dans l’histoire pour le sceau final de l’un des plus grands champions que l’histoire de ce sport ait jamais connu : Niki Lauda.
Pourtant, l’Autrichien, qui s’est présenté à ce championnat du monde avec le titre de champion du monde en titre en poche (après avoir battu son coéquipier Alain Prost de seulement 0,5 point), a été le protagoniste d’une saison pour le moins désastreuse : au volant de le sien McLaren numéro 1, le Ordinateur il réalise une impressionnante série d’abandons, n’atteignant la ligne d’arrivée qu’à Imola et en Allemagne, sans jamais dépasser la 4e place. Suite à un énième KO dans son pays natal, le triple champion du monde, à l’époque 36 ans, a décidé d’annoncer sa deuxième et dernière retraite des compétitions, qui se concrétiserait à l’issue du championnat.
Le compte à rebours qui séparait l’ancien pilote Ferrari de la sortie du cirque a ainsi commencé le week-end entre le 23 et le 25 août 1985, précisément dans ce site de Zandvoort de la 11e manche de la saison et de la 34e édition du Grand Prix de Hollande. Outre les principales actualités sur l’avenir de l’Autrichien, la veille a été riche en actualités et rumeurs du marché : parmi celles-ci, la plus importante a apporté la signature de McLaren, qui a joué d’avance en vue de 1986 en officialisant l’accord conclu. avec Keke Rosberg; ce faisant, le Finlandais, champion du monde 1982, a été choisi par l’équipe de Woking pour remplacer le partant Lauda. Parmi les rumeurs il y a aussi la tension croissante entre Ligier et son chauffeur Andrea De Cesaris, protagoniste d’un accident spectaculaire à l’Osterreichring qui a encore endommagé les relations déjà compromises entre les équipes romaine et française. En effet, à l’issue du GP des Pays-Bas, l’inévitable divorce avec l’équipe de France aura lieu. En revanche, le sort de l’Allemand est bien triste Stéphane Bellof : engagé pour la deuxième année consécutive à Tyrrell, il disputera à son insu sa dernière course de F1 ici, avant de perdre tragiquement la vie quelques jours plus tard à la suite d’un terrible accident lors des 1000 km de Spa.
La manche qualificative devrait toutefois mettre en lumière le défi du championnat du monde entre Alain Prost et la Ferrari de Michele Alboreto, qui apparaissent aux Pays-Bas jumelés en tête du classement avec 50 points chacun. Au lieu de cela, conquérir la pole position est « l’infiltré » Nelson Piquet: grâce au meilleur temps de samedi, le Brésilien permet au Pirelli, aujourd’hui seul fournisseur de pneumatiques, pour obtenir la première pole de son histoire en F1. En même temps, le Brabham conquiert le 40e et dernier départ de pôle de sa longue expérience dans le cirque, commençant par la suite une période inexorable de crise qui a culminé avec l’échec de l’équipe en 1992.
L’excellente performance de Piquet est cependant gâchée à l’extinction du feu vert : le pilote sud-américain, en effet, reste bloqué sur la grille de départ, annulant tout espoir de réussite. Le plus rapide à profiter de l’événement inattendu du poleman est donc le futur pilote McLaren Rosberg, qui a rejoint Williams cette année-là. En attendant Lauda, parti d’une décevante 10e position, entame un retour en froid calculateur, mettant en avant sa qualité irréprochable de stratège : l’Autrichien, en plus de faire un retour constant au sommet, anticipe l’arrêt au stand. Le déplacement du pilote McLaren intervient peu après l’abandon de Rosberg, contraint de retourner dans la voie des stands avec le moteur en fumée. Profitant des avantages des pneus plus froids, le champion en titre grimpe même jusqu’à la 1ère position, également grâce à la malchance de son coéquipier Prost, bloqué par un événement inattendu lors du changement de pneus.
À ce stade, le Français revient en 3e position derrière son futur et acharné rival Ayrton Senna, également protagoniste d’une course sans faute avec son Lotus: le moteur TAG-Porsche s’avère cependant plus puissant que celui de Renault monté sur la voiture du Brésilien, à tel point que le Prof il dépasse son adversaire dans la ligne droite sans trop de problèmes, visant le leader du classement. Dans les deux derniers tours donc, le scénario qui s’est produit au départ de la course est complètement renversé : grâce aux pneus plus usés, l’Autrichien doit forcément contenir les attaques de Prost, à son tour favorisé par une voiture plus performante. L’écart entre les deux s’annule dans le dernier tour, avec une tentative de dépassement de la transalpine qui, pendant un temps, ne génère pas de choc arrière sensationnel.
Malgré tout, l’Autrichien de McLaren parvient toujours à franchir la ligne d’arrivée en premier. Le podium du dernier GP des Pays-Bas organisé à ce jour accueille le triple champion du monde, qui grâce à ce succès capture son 25e et dernière victoire en carrière. De plus, avec ce résultat, Lauda monte également pour le 54e et dernière fois sur le podium, compte tenu du retrait imminent des compétitions anticipé par des courses dans lesquelles il ne verra plus le drapeau à damier, à nouveau trahi par des abandons. Plus chanceuse, cependant, sera la poursuite de la saison de Prost, qui sera sacré champion du monde pour la première fois de sa carrière, profitant d’une finale de saison cauchemardesque à Alboreto. Le Milanais, trahi par des ennuis mécaniques jusqu’au dernier rendez-vous au calendrier, abandonnera le rêve de remporter le titre au volant de Ferrari en tant qu’Italien. Un malheur reconnu principalement par Enzo Ferrari en personne, qui pourra avouer la phrase suivante à son collaborateur Franco Gozzi : « Nous devons un championnat du monde à Michele ».