Toyota se réjouit du temple de la vitesse
Après la pole position d’hier, le constructeur japonais a marqué un bis avec la victoire de la n°7 de Kobayashi, Conway et Lopez. Pas question pour la Ferrari n°50 pilotée par Fuoco, Molina et Nielsen qui offrent encore la joie du podium à leurs fans avec la 2e place, consolant la marée rouge après l’accident entre Buemi et Giovinazzi au départ. Grande joie également pour Peugeot, qui a conquis le top 3 pour la première fois en WEC grâce aux performances de Jensen, Vergne et Di Resta.
Première heure, catastrophe Buemi-Giovinazzi au départ
La Toyota n°8 de Conway maintient son avance malgré l’attaque de la Ferrari de Molina, qui reste donc à la deuxième place, mais le premier rebondissement se produit avec l’autre 499P de Antonio Giovinazzi: les Pouilles, dans une tentative de prendre la troisième position sur Sébastien Buemi à la Prima Variante, il a filé après un contact avec la voiture du champion du monde français, relégué à la 20ème place du classement général. L’épisode sourit à la Peugeot de Jensen, qui monte virtuellement sur le podium, mais attire surtout l’attention de la Direction de Course, qui lui inflige une 10 secondes de pénalité à l’ancien pilote de Formule 1 transalpin. Comme si cela ne suffisait pas, après un quart d’heure du départ (avec Jensen qui entre-temps passe à la 2ème place) le Voiture de sécurité pour le grave accident qui est arrivé aux Japonais Hoshino à l’entrée de Variante Ascari, qui se retrouve toujours contre les barrières après un contact avec Buemi. En 20 minutes passées derrière la voiture de sécurité, qui a également vu les premiers arrêts aux stands, Buemi a entre-temps été reconnu coupable de la manœuvre effectuée, subissant une autre pénalité, cette fois avec un plus lourd Stop&Go pendant une minute. De cette façon, après l’arrêt au stand, le champion en titre glisse à l’arrière du classement, compromettant ainsi les chances de victoire.
Deuxième heure
A 13h30, le top 3 reste inchangé, mais dans les minutes qui suivent immédiatement tous les pilotes de la zone noble du classement s’arrêtent aux stands, avec la Porsche de l’équipe Hertz Jota de Da Costa et la Penske de Vanthoor qui montent virtuellement sur le podium, suivis de la Cadillac de Lynn. Au retour de cette dernière, la stratégie adoptée par la Ferrari #50 récompense Molina, qui prend la tête devant l’excellente Porsche Penske #5 pilotée par Christensen et Conway, qui s’installe ainsi en troisième position devant la Peugeot de Jensen. Au 50ème tour l’Espagnol de ‘Rossa’ conserve 5 secondes d’avance sur ses poursuivants, qui se battent également pour la deuxième position, Christensen parvenant à la conserver jusqu’à son arrêt au stand. Au fil des tours et des minutes, Conway s’est approché de Molina, tentant de dépasser à plus d’une occasion, les deux voitures entrant cependant dans les stands en deux tours; Molina donne le volant à Nielsentandis que Conway fait de même avec López. Cette décision donne raison à Toyota, qui retrouve son rôle de leader virtuel juste devant le pilote Ferrari, tandis que chez Peugeot, la n°94 de Gustavo Menezes connaît des problèmes techniques. Rien ne change en LMGTE AM, Bovy conservant la tête de la série après deux heures, tandis qu’en LMP2 Olivier Rasmussen défend l’avance précédemment conquise par son coéquipier Heinemeier-Hansson.
Troisième heure
A 14h35 les stratégies changent à nouveau, cette fois pour l’entrée du Voiture de sécurité pour la sortie piste Aubry au deuxième di Lesmo. Lopez conserve la tête devant Nielsen, tandis que Christensen se hisse en troisième position, lui aussi favorisé par le KO de Menezes. Cependant, le Danois a perdu la troisième marche du podium sur l’autre Peugeot Jean-Eric Vergne au tour 76. Top-3 qui ne change pas même après le troisième arrêt au stand, avec le leadership virtuel temporairement occupé par Neel Jani, au volant de la recrue Proton Competition, et Alessandro Pier Guidi uniquement sur papier en troisième position, engagé dans le difficile retour après le contact au départ entre Giovinazzi et Buemi. Une partie de la course qui se termine dans le régime de Cours Complet Jaunecette fois pour Mann qui sort de la piste.
Quatrième heure
Une fois les drapeaux verts déployés, Pier Guidi cède la place à James silencieux et surtout la troisième position chez la Peugeot de Vergne, avec une situation dans la partie supérieure du classement qui est restée quasi constante pendant presque toute l’heure. Dans ce contexte également, des arrêts aux stands sont effectués pour faire le plein et changer les pneus, la Proton Compétition confirmant sa bonne forme (malgré les quelques kilomètres parcourus) pour se placer provisoirement en deuxième position, derrière la Toyota n°7 qui passe entre-temps à Kamui Kobayashi, auteur de la pole position hier. Le Japonais s’envole, tandis que Fuoco tente de réduire le désavantage tout en se défendant contre les tentatives de récupération de la Peugeot #93, cette fois pilotée par Paul de Restadevant à son tour la Porsche Penske du Danois américain Cameron.
Cinquième heure
Proton qui est malheureusement contraint à l’abandon suite à des problèmes techniques vers 16h35, avec la Porsche 963 qui s’arrête, après diverses tentatives de redémarrage, à la sortie Lesmo 1, c’est pourquoi un autre régime de Voiture de sécurité. Au redémarrage, après de nombreux tours derrière la voiture de sécurité, la Toyota de Kobayashi tenait fermement la tête, mais la musique ne changeait pas dans l’aire du podium, avec Fuoco toujours 2e devant Di Resta.
Final
Dans cette circonstance, nous entrons ainsi dans la dernière heure de course, avec le dernier arrêt au stand qui ne trahit pas le Japonais de Toyota, qui franchit ainsi la ligne d’arrivée en premier à Fuoco et Di Resta, donnant à l’équipe Toyota Gazoo Racing #7 la troisième victoire de la saison après celui obtenu à Sebring et Spa-Francorchamps toujours avec ses coéquipiers Mike Conway et José Maria Lopez. Rien à faire donc pour Fuoco, Molina et Nielsen, incapables de donner la joie du succès devant leur public, obtenant pourtant la 2e place et le troisième podium de ce championnat du monde. Enfin, grande joie pour les Peugeotqui grâce aux performances de Jensen, di Resta et Vergne remporte le premier podium en WEC avec sa 9X8. Il faut souligner la remontée du trio champion en titre Buemi-Hartley-Hirakawa, qui, après la lourde pénalité subie en début de course, a néanmoins clôturé les 6 Heures de Monza à la 4e place, avec Hartley protagoniste de deux beaux dépassements sur Giovinazzi et Makowiecki à moins de 15 minutes du drapeau à damier, mais n’achèvent pas l’exploit du cinquième podium consécutif. Porsche-Penske ferme dans le top 5, tandis qu’en LMP2 la Jota #28 de Fittipaldi, Nielsen et Rasmussen triomphe. Il convient de noter le résultat dans le LM GTE AMavec Porsche célébrant d’une part le triplé et d’autre part, surtout, l’affirmation dans le championnat du monde pilotes 2023 depuis Ried, Pedersen et Andlauer, vainqueurs aujourd’hui au volant de la Dempsey-Proton #77. Dans la même série, il est également diplômé champion des constructeurs Corvette Racing grâce à la 4ème place de Catsburg, Varro et Keating.
6 Heures de Monza 2023 – ordre d’arrivée /Hypercar
PDV. | # | CAVALIERS | AUTO – ÉQUIPE | GIRI |
1 | 7 | Kobayashi-Conway-Lopez | Toyota Gazoo | 200 |
2 | 50 | Feu-Nielsen-Molina | Ferrari – AF Corse | |
3 | 93 | Vergne-Jensen-Di Resta | Peugeot | |
4 | 8 | Buemi-Hartley-Hirakawa | Toyota Gazoo | |
5 | 5 | Makowiecki-Christensen-Cameron | Porsche-Penske | |
6 | 51 | Giovinazzi-Pier Guidi-Calado | Ferrari – AF Corse | |
7 | 6 | Vanthoor-Lotterer-Estre | Porsche | |
8 | 708 | Dumas-Pla-Briscoe | Glickenhaus | |
9 | 38 | Stevens-La Côte | Porsche – Hertz iota | |
dix | 2 | Lynn-Bamber-Westbrook | Cadillac | |
11 | 94 | Duval-Menezes-Muller | Peugeot | |
12 | 4 | Vautier-Guerrieri-De Oliveira | Vanwall | |
13 | 99 | Tincknell-Bruni-Jani | Porsche—Proton | À la retraite |
Prochain rendez-vous
Après l’étape de la Brianza, le WEC s’accorde désormais une longue pause estivale qui se poursuivra jusqu’au 8 septembre. En effet, les premières séances d’essais libres pour le débuteront à partir de ce jour 6 minerai du Fujiavec la course japonaise, au programme dimanche 10 septembre, qui marquera l’avant-dernière manche de la saison. Un week-end à vivre, compte tenu de la proximité de la finale du championnat qui pourrait déboucher sur des évolutions importantes voire décisives pour les titres mondiaux pilotes et constructeurs.