Un mètre et 85 centimètres: c’est la différence entre Max Verstappen et Charles Leclerc dans le deuxième tour de Q3, celui qui a attribué la pole position à l’idole locale, capable de battre son pair sur une piste sur papier parfaite pour la Ferrari F1-75 comme en témoigne le troisième temps de Carlos Sainz à 92 millièmes de son ancien compagnon de boxe à l’époque de Toro Rosso. Et sans le drapeau jaune exposé pour la vrille de Sergio Perez, même Lewis Hamilton aurait pu aspirer à la première ligne, à en juger par le partiel enregistré jusqu’à la neutralisation forcée par Checo.
« Ferrari prépare le siège pour ruiner la fête de Max »Titre Le Corriere della Sera qui écrit: «Les trois premiers divisés par moins d’un dixième, et sans la rotation désastreuse de Perez en finale, Hamilton se serait également approché. Mercedes dans le rôle de troisième roue peut embêter les rouges. Un enchevêtrement d’ambitions, de doutes, de choix techniques que Ferrari devra dissoudre. Oubliant les regrets, qui ne sont pas rares. Plus que magique, la pole de Verstappen a été une occasion manquée pour Leclerc, pour 21 millièmes, un souffle. Verstappen a un avantage, un jeu de pneus supplémentaire, économisé grâce à une excellente conduite avec des composés usagés. C’est aussi une indication de la façon dont Red Bull a grandi, et vient de l’orange ‘pistino’ en théorie favorable au Red. Il faut désespérément un succès pour arriver à Monza (plus favorable aux rivaux) la tête haute et avec moins de pression ».
République se concentre sur deux épisodes malheureux survenus lors des essais qualificatifs, à savoir le lancement de deux fumigènes sur la piste en Q2 – drapeau rouge – et en Q3 (drapeau jaune dans le virage-1 juste avant le tour décisif de Verstappen) : « Un et cent mille. Max Verstappen en perche dans le ventre de la maison devant son armée orange, malheureusement armé. Deux bombes fumigènes lancées sur les qualifications de Zandvoort, la première en milieu de séance provoque une interruption tandis qu’Albon passe dans le brouillard évitant également les pigeons qui paissent tranquillement sur la piste. A la fin le deuxième touche l’asphalte sans conséquences. Sauf celui de laisser une trace de bonheur troublé sur la fête de Verstappen. La personne responsable du geste est immédiatement identifiée et expulsée des tribunes. En Autriche, au Red Bull Ring, d’autres épisodes racistes et sexistes parmi les supporters de l’idole des masses néerlandaises. Qui ne veut pas être éclipsé par quelques attaquants non moins dangereux ».
Aussi L’empreinte souligne l’exubérance de la marée orange difficile à contenir et exclut les Mercedes des candidats au podium, pourtant crédités d’un excellent rythme de course : « Combien vaut une acclamation de football en Formule 1, avec des chœurs et des tambours qui surmontent le bruit des moteurs ? Max Verstappen n’est pas un conducteur d’émotions faciles, mais ces 120 000 personnes dans les tribunes l’ont chargé. Une fête un peu exagérée : deux fumigènes se sont retrouvés sur la piste, l’un a forcé la direction de course à arrêter la séance, l’autre au moment crucial des qualifications risquait d’affecter le résultat. Charles Leclerc est candidat pour ruiner le parti orange. Il s’élancera de la première ligne aux côtés de son rival. C’est le duel qui a animé et enflammé la saison, juste dommage que la comparaison pour le titre touche à sa fin : Verstappen compte 98 points d’avance sur Leclerc et peut se permettre de ne pas prendre de risques, même si habituellement un pilote pur-sang n’en concède même pas. .. un centimètre. Malgré les récentes déceptions, le Ferrari est à nouveau la favorite. Derrière le trio de tête, il y a une compétition à part. Perez aura encore le temps de récupérer les premières places, alors que Mercedes progresse, mais pas assez pour renouer avec la victoire ».