Pour raconter un Grand Prix, vous pouvez utiliser des analyses et des classements, des chiffres et des mots. Des images qui convergent dans la plus belle : les célébrations du podium, où les coureurs redeviennent des enfants et se couvrent de champagne. Rappelant que c’est finalement un sport, et comme tel il faut l’interpréter : sérieusement, mais en s’amusant. Un nouveau format part du podium et de cet esprit, où seront choisis les trois promus et les trois rejetés des différents Grand Prix de F1 : c’est au tour d’Abu Dhabi. Et, comme c’est bientôt Noël et que nous sommes tous meilleurs (ou plus probablement moins salauds, à vous de choisir), j’ai inclus quelques titre bonus, en espérant qu’ils vous plaisent.
F1 | Abu Dhabi GP 2021, le podium des promus
1. Max et Lewis | ||
2. Nicolas Latifi | 3. Kimi Räikkönen |
1. Max et Lewis. Encore eux, toujours eux, seulement eux. Le premier et dernier tour à mort, au milieu 56 tours de rythme, de tactique et d’attente. Verstappen gagne, qui tire encore une autre wild card dans la seconde moitié de la saison (Spa, Sotchi, Interlagos, Jeddah, Abu Dhabi) en « compensation » de Bakou, Silverstone et Hungaroring. Les échantillons ont un C majuscule en plusieurs mots, d’autre part : Hamilton ne fait pas exception, la différence est que cette année, le destin lui a tourné le dos au moment où cela comptait le plus. Quoi qu’il en soit, quel spectacle, quelle qualité de conduite. Ils ne font rien de mal et cette fois ils évitent les pantomimes de Djeddah. Verstappen sait gagner, Hamilton sait perdre bien mieux que son équipe. Dans l’espoir de revivre un duel similaire bientôt, merci.
2. Nicolas latifi. Le vrai grand protagoniste. L’anonymat au pouvoir, le héros de ceux qui vivent dans les ténèbres. Peu importe si vous ressemblez au boulanger de Tarvisio Boscoverde : vous pouvez décider du sort d’une coupe du monde. Et vous le faites avec style, d’abord en restant derrière ce quadricycle blanc que nous insistons pour appeler Haas, puis en vous écrasant contre le mur. Tout trahir ceux qui vous ont maintenu à flot avec le moteur pendant deux ans, sinon Williams, surtout en 2020, n’était probablement que bon pour la direction de course du Tour de France.
3. Kimi raikkonen. Dans le silence, sans bruit, homme de glace quitte la scène. Pas même un Donut, si le solide Sauber jamais laisser des parties de la voiture dans les stands. Abandon de la course, abandon définitif. Un triste adieu, que Kimi ne méritait pas. Alors peut-être que s’il avait atteint la ligne d’arrivée, il aurait juste dit « Au revoir« , On s’en fout.
Titre bonus 1 : Sergio Perez. Trouvez quelqu’un qui vous protège ainsi que tchèque il le fait avec Max. Dès qu’il voit Hamilton devient gentil en 82, même une moustache pousse. Je propose de le mettre sur le drapeau néerlandais.
Bonus track 2 : le plongeon de Bottas dans la piscine. Donc, dans l’ordre. Casque déchirant pour célébrer les cinq ans de Mercedes et de la « fraternité » avec Hamilton. Se qualifie (mal) sur une voiture avec un vieux moteur. Dans la course il avance avec son siège, met ses lunettes, porte une casquette plate et joue même à Candy Crush si le feu est rouge. Il se retrouve derrière des voitures qu’il devrait en théorie contourner, son coéquipier perd le titre dans le dernier tour, son équipe proteste également pour le but de Hurst en 66, et comment réagit-il ? Il prend un bain dans la piscine. Mentalité.
Bottas quelle légende. Toute son équipe proteste et il saute dans la piscine 🤣🤣🤣🤣#AbuDabhiGP pic.twitter.com/09fbPlWVwC
– Pardz #33 ☬ Pardz (@pardz_king) 12 décembre 2021
F1 | Abu Dhabi GP 2021, le podium de ceux qui ont échoué
1. Course « Direction » | ||
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3. Direz Alfa Romeo. Mais oui, terminons en fanfare. Deux retraites dues à des problèmes techniques pour sceller une année inoubliable. Désolé pour Raikkonen et Giovinazzi, qui méritaient une finale et un début de carrière dans une équipe plus sérieuse.
2. Direz Georges Russel. Hier n’était pas le jour des adieux heureux. Dit de Giovinazzi, Raikkonen et Bottas, même Russell reste à pied. Heureusement, pourrait-on dire, car sinon il n’aurait jamais été encadré. Maintenant, ce n’est pas grave que Williams soit Williams et qu’il reste une saison complète de huit, mais depuis qu’il a été annoncé chez Mercedes, il a fait mouche. Comment allons-nous le mettre en 2022? Au nez, 44 a l’air affamé. Le vrai Russell doit revenir sinon nous aurons un Bottas 2.0, partenaire plus talentueux mais tout aussi sparring.
1. Course « Direction ». Il n’a pas été facile de remporter trois des quatre derniers week-ends du Championnat du monde, mais la FIA filtre la mauvaise humeur de ne pas avoir créé la pagaille au Qatar également : cela aurait été un poker de légende. Au lieu de cela pas de légende, contentons-nous d’avoir écrit l’histoire. Laissant de côté tous les détails du Code Sportif International (ici vous trouverez le focus), l’article 15.3 e) dit que le directeur de course a le pouvoir absolu dans l’utilisation de la Safety Car. Traduit : il y a peut-être toutes les règles du monde, mais il décide pourquoi oui. Hier, Michael Masi n’a pas arbitré mais a décerné la Coupe du monde avec une décision qui va à l’encontre de l’article 48.12 du Code Sportif, le tout de clôturer le championnat sans la Safety Car. Force est de constater qu’un éventuel recours ne sera jamais accepté : la FIA n’admettra jamais avoir faussé la dernière course de la Coupe du monde, et défendra en effet l’indéfendable Masi, qui a donné à la Juventus moins de sécurité que Boumsong. Une sensation d’improvisation continue et déroutante entrecoupée de moments de comédie comme celles de Spa et de Djeddah. Il n’y a pas de cohérence, oui, mais la perspicacité manque aussi : je sais que c’est facile d’en parler plus tard, mais c’était suffisant pour arrêter la course après l’accident de Latifi. En Arabie saoudite, il a donné drapeau rouge même si le deuxième étage a été aspiré, Yas Marina a envoyé la Safety Car avec une voiture au milieu de la piste. Arrête la course, cinq tours d’enfer avec le même pneu, et que le meilleur gagne. Recevrait-il des critiques ? Probable. Aurait-il garanti une bataille équitable? Sûrement.
Bonus track 1 : Mur Ferrari. Des explications sont recherchées sur la stratégie qu’il a mise en place Leclerc à la fin d’un train DRS, cependant, immédiatement derrière Ricciardo. Considérant qu’il devançait Tsunoda (qui a ensuite terminé quatrième), un top 5 était possible avec tout ce qui s’était passé en finale. Regret de ne pas avoir pu ruiner aussi la course de Sainz, mais pour cela il y a toute l’année 2022.
Bonus track 2: i team radio con Masi. L’un se plaint qu’Hamilton ne retourne pas la position, l’autre pleure parce qu’ils lui ont mis la Safety Car, tous deux pleurnichent depuis un an avec le seul espoir de prendre un avantage. Le seul aspect positif de la fin de cette Coupe du monde est que on passera les vacances sans entendre les voix de Wolff et Horner: rassurer les enfants et petits-enfants qui avaient peur de les retrouver aussi chez les Pères Noël.
Quels sont les vôtres? Et surtout, voulez-vous un autre podium pour la saison 2021 ?