Albon et le hachoir à viande Red Bull
S’il y a un pilote qui a appris de première main à quel point l’univers peut être exaltant et en même temps cruel Redbullc’est certainement Alexander Albon. En effet, le pilote thaïlandais au passeport britannique effectuait des essais de Formule E avec l’équipe Nissan e.dams en décembre 2018, lorsqu’il a reçu un appel de Toro Rosso, bien décidé à le mettre au volant de leur Formule 1 pour la saison 2019.
Le début de saison prometteur avec l’équipe Faenza avait incité Christian Horner et Helmut Marko à le promouvoir chez Red Bull dès la trêve estivale du championnat, lors d’un échange de places avec Pierre Gasly, de retour d’une expérience décevante aux côtés de Max Verstappen. Même Albon n’a pas réussi à briller dans l’équipe anglo-autrichienne, à tel point qu’après 1 an et demi, il a pris sa retraite et n’a pas pu trouver de place sur la grille de départ 2021. Le pilote thaïlandais a ainsi débarqué en DTM, parvenant ensuite à revenir au Circus en 2022 avec Williams et montrant des performances respectables qui ont mis en lumière ses qualités. La meilleure revanche pour Albon a peut-être été d’entendre Marko dire : « Malheureusement, il est sous contrat avec Williams », lorsqu’on a demandé à l’Autrichien s’il serait intéressé à ramener son ancien pilote à Milton Keynes.
Commentaire d’Albon sur le remplacement de De Vries
Essentiellement Albon portait à la fois les chaussures du licencié De Vries et celles du retour de Ricciardo: « Tout s’est passé plus tôt que prévu. Ils étaient sûrement très satisfaits du test de Daniel Ricciardo. Il semble que sa performance ait accéléré la décision. Je connais bien Nyck De Vries, c’est un excellent pilote. 10 courses c’est trop peu pour l’évaluer, j’aurais attendu au moins la trêve estivale, mais je n’en connais pas les raisons. J’ai eu une année sabbatique, Daniel un peu moins, mais cette saison m’a vraiment aidé. Quand tu es au Cirque et que les choses ne vont pas bien, rebondit de match en match, sans avoir le temps de réfléchir et de comprendre ce qui se passe. On a un peu l’impression d’être dans une machine à laver.
D’un autre côté, je dois dire que débrancher la prise et faire une réinitialisation est très important, car dans de telles situations, vous perdez un peu confiance en vous et le temps que vous passez loin, d’une certaine manière, vous libère des démons. Être au volant de quelque chose de différent comme le DTM m’a donné confiance d’une manière différente. Puis quand je suis revenu au premier test avec le Williams, Je sentais que j’avais plus de confiance que lorsque j’étais parti. E vu l’enthousiasme de Daniel, je pense que c’était la même chose pour lui. Quand je repense à l’époque où je conduisais Red Bull et Toro Rosso, je me suis tout de suite senti à l’aise avec cette dernière. Je pense que mon passage chez Red Bull, comme celui de Daniel chez McLaren, prend du temps à comprendre. Si Daniel se sent à l’aise, il peut immédiatement prouver sa valeur. Après seulement quelques tours, il comprendra s’il retrouvera confiance en la piste ».