Cela fait déjà 10 ans que l’Alfa Romeo 4C a fait ses débuts et presque deux depuis qu’elle est sortie de production. Une parabole qui n’était pas parmi les plus chanceuses mais qui a sans aucun doute marqué la bonté d’un projet ancré dans la tradition du Biscione. La direction prise par le constructeur automobile basé à Arese était claire, donner un nouveau point de référence aux futurs modèles de la marque, modèles qui n’ont pourtant jamais vu le jour et qui se sont étiolés jusqu’à l’arrivée de Giulia et Stelvio.
Les formes de l’Alfa Romeo 4C
Mais rembobinons la bande, en remontant aux années des débuts du 4C. Alfa Romeo dévoile sa voiture de sport au monde au Salon de Genève 2013, présentant ainsi une voiture biplace aux performances remarquables, capable de faire un clin d’œil au monde des supercars. Ce n’est qu’en regardant avec des yeux qui vont au-delà des formes de sa carrosserie, inspirées par d’importantes voitures de sport du passé telles que la 33 Stradale, que nous pouvons comprendre l’importance de la 4C pour le constructeur automobile basé à Arese. Un modèle qui se voulait l’étendard technologique de l’Alfa Romeo, au point de justifier un investissement de 100 millions d’euros au moment où le groupe Fiat, en proie à la crise en Europe et en Italie, fermait les cordons de la bourse et reportait projets (voir l’héritier à naître de la Fiat Bravo) volumes de ventes nettement supérieurs aux 3 000 à 3 500 unités par an de la 4C que l’usine Maserati de Modène pourra produire. Il suffit d’appuyer sur la pédale de frein, de tourner la clé dans le bloc pour entendre le 1 750 turbo tonner par derrière. Surtout si l’échappement de course a été choisi parmi la liste des options, capables de tirer le meilleur parti du moteur V8, qui est déjà capable de transmettre un son respectable en soi. Une bande sonore qui vous accompagne toujours dans l’habitacle et renforce l’expérience de conduite au volant de la 4C. Oui, car avant même la performance (258 km/h en vitesse de pointe et seulement 4,5 secondes pour passer de 0 à 100 km/h), ce qui rend cette Alfa Romeo unique, c’est cette sensation qui, comme sur les voitures de course, fait ressentir au conducteur une partie intégrante de la voiture.
La sensation d’une vraie sportive
Ainsi, comme s’il s’agissait de sa propre voiture pour toute une vie, avec la 4C on se retrouve immédiatement à conduire avec une extrême facilité. Sur route, dans la limite, on peut compter sur les 350 Nm de couple (dont 80 % sont déjà disponibles dès 1 800 tr/min), et rouler vite avec un filet d’essence, avec la boîte de vitesses robotisée qui embraye assez doucement l’autre. Une supercar sans compromis, mais un rêve devenu réalité. C’était l’objectif de la haute direction d’Alfa Romeo lorsqu’ils ont donné le feu vert au projet et il s’agit en fait de la 4C. Au moment de son lancement cette voiture coûtait 54 300 euros, un montant que tout le monde ne pouvait pas investir dans une voiture, c’est indéniable, mais ce n’était même pas un montant stratosphérique par rapport aux performances et au contenu technologique que proposait cette Alfa Romeo, à partir de la monocoque en carbone développée avec Dallara. Une voiture qui est aujourd’hui également devenue un objet de culte et de collection, avec certains exemplaires qui, dans les ventes aux enchères spécialisées, peuvent facilement dépasser la nouvelle liste des ventes.