Après l’annonce de Mercedes sur le conduite autonome de niveau 3, disponible dans ses berlines haut de gamme à partir de 2022 et utilisable sur les autoroutes allemandes, les voitures autonomes pourraient bientôt devenir bien plus nombreuses. Outre Tesla, qui teste ses systèmes depuis un certain temps, les autres constructeurs ne surveillent pas. Et même Stellantis, un groupe de composition « fraîche » après la fusion entre FCA et PSA, a des objectifs ambitieux.
Selon les rapports Actualités automobiles, citant les propos de Joachim Langenwalter, responsable de la division IA, logiciels et matériel chez Stellantis, « les solutions de conduite autonome de niveau 3 arriveront en 2024, avant de les déployer sur l’ensemble du portefeuille de modèles« . L’avance concerne notamment Alfa Romeo, car dans la présentation en ligne où des informations sur la conduite autonome étaient présentées, il n’y avait qu’une voiture de cette marque. C’est logique : Alfa Romeo devrait devenir la marque premium de Stellantis aux côtés de Maserati, et donc l’équiper des meilleures technologies aiderait à donner un coup de pouce dans le défi difficile contre les adversaires allemands.
Outre Mercedes et Tesla, Stellantis est également en retard sur BMW : il sera donc essentiel de bien tenir le calendrier, voire d’essayer de l’anticiper. Son système s’appellera Cerveau STLA, et permettra le passage de la conduite autonome de niveau 2 au suivant de la classification SAE avec une mise à jour en direct. Alors qu’en ce qui concerne les étapes suivantes, c’est-à-dire le guide aux niveaux 4 et 5, le partenariat avec Waymo, une société du groupe Alphabet (qui contrôle également Google), va porter ses fruits.
Serait-ce agréable de voir une Alfa Romeo se conduire toute seule ? Le discours se termine toujours au point de rupture, c’est la tradition : si Alfa Romeo était née pour être « conduite », alors le système pourrait ne pas être digéré par les fans de longue date. Mais du point de vue du marché et de la création d’un nouveau type de clientèle habituée aux commodités technologiques des marques allemandes, alors il pourrait s’agir d’une sorte de « mal nécessaire ». Et après tout, la conduite autonome de niveau 3 ne peut être utilisée aujourd’hui que sur certains tronçons des autoroutes allemandes. Ailleurs, une Alfa Romeo pourra encore s’affirmer « physiquement ».