Selon une opinion partagée, le secret de l’art ne serait pas d’ajouter, mais d’enlever. Supprimer l’excès fait émerger la substance, permettant ainsi de transmettre la véritable essence et la nature du sujet artistique. Un concept qui, dans le domaine automobile, se traduit par la synthèse entre forme et fonction, un principe clé dans la modélisation de la carrosserie de voitures emblématiques telles que celles du Cavallino. Ferrari Purosangue n’est pas moins, montrant des solutions aérodynamiques dont la seule présence suffit à donner à la dernière créature de Maranello plus d’élégance et d’agressivité.
SUV ou non SUV ?
L’opinion commune se méfie de qualifier le Purosangue de SUV, même s’il suit les lignes de ce segment. De par sa nature, un Sport Utility Vehicle ne naît pas avec des formes particulièrement profilées, étant les volumes généreux et les lignes arrondies. Cependant, la synergie entre le centre de style et le département aérodynamique de Maranello a conduit au développement pour le nouveau-né de Maranello de solutions à fonction aérodynamique déclarée qui créent en même temps du mouvement dans les volumes Purosangue, entraînant ainsi également un plaisir esthétique. . En partant de l’avant, la vue de face révèle la généreuse calandre dans ses différentes subdivisions pour alimenter le puissant V12 atmosphérique et assurer un flux d’air de refroidissement suffisant.
Aérodynamisme complet
Le capot est livré avec des lignes épurées et est sans le conduit en S plutôt vu sur d’autres modèles récents du Cavallino, renonçant ainsi à véhiculer l’air de la partie inférieure vers la partie supérieure de la voiture pour générer des appuis et améliorer la propreté des flux. En revanche, toujours sur le train avant on retrouve deux autres artifices aérodynamiques avec un aspect esthétique collatéral. Immédiatement au-dessus des phares, les flux sont en effet acheminés à l’intérieur d’un conduit interne, qui débouche dans la partie supérieure de l’essieu avant immédiatement sous le montant A, recueillant également l’air de la surface supérieure du capot. La solution, rebaptisée par Ferrari en Pont aérien, a démontré en CFD et en soufflerie qu’il réduit la traînée aérodynamique, profitant ainsi aux qualités de vitesse de la Purosangue. De plus, dans la partie inférieure de la face avant, le pare-chocs est conformé extérieurement pour déclencher une structure tourbillonnante déviée extérieurement vers les roues avant. Ce tourbillon s’appelle rideau d’air, car il isole la carrosserie des turbulences extérieures générées par le roulement des roues avant, pour un avantage supplémentaire en termes de résistance au mouvement. Cette pratique aérodynamique est également largement connue en Formule 1, milieu dont elle s’est probablement inspirée.
Le corps central se distingue par une courbure marquée tombant dans les portes, qui bien qu’étant la fille de fonctions purement aérodynamiques contribue à rationaliser les lignes extérieures de la Purosangue. En arrivant dans la zone arrière du « SUV » à Maranello, d’autres solutions fonctionnelles émergent avec des implications esthétiques. Dans la zone supérieure, la transition entre le toit et la lunette arrière se distingue par une courbure très douce, contrairement à la voilure placée dans la même zone. Plus encore que pour la génération de charge verticale, ce profil joue le rôle de essuie-glace arrière virtuel, visant à créer une structure aérodynamique capable de garantir la propreté de la lunette arrière pour pallier l’absence d’essuie-glace. Le becquet présente une courbure en partie basse destinée à optimiser la direction et la vitesse des flux, tandis que deux couples de générateurs de tourbillons ont été installés sur les côtés, qui déclenchent des structures tourbillonnaires contrarotatives à celles générées par le montant C. synergie assure ainsi l’homogénéité de l’action nettoyante sur la lunette arrière. Dans la partie inférieure du capot arrière, cependant, il fait son apparition un petit nolder pour induire une augmentation de la pression d’écoulement et une légère augmentation de la charge aérodynamique locale.
De la vue arrière, il est impossible de ne pas s’attarder sur le évents sous les lumières pour relâcher la pression accumulée dans le passage de roue. Il se démarque également un haut-parleur arrière, mais la garde au sol élevée d’un véhicule comme le Purosangue suggère que les valeurs de charge verticale ne sont pas comparables à celles des autres modèles Cavallino. Globalement, la nature d’un « SUV » pourrait laisser perplexe les passionnés de Maranello, habitués à des lignes plus fines et plus épurées, mais la synthèse entre forme et fonction, sportivité et modernité aérodynamique font de la Purosangue une Ferrari à tous égards.