Alors que la saison 2023 se rapproche de plus en plus du début, avec les essais de Sakhir qui démarrent le 23 février, le monde de la Formule 1 continue de s’interroger sur la possibilité de faire une onzième équipe entre sur la grille. La décision, qui s’inscrit dans une bataille politique sans fin entre les dirigeants du Cirque et ceux de la FIA, implique évidemment aussi toutes les équipes déjà inscrites au championnat. Cependant, ceux-ci sont presque tous compacts en ne voyant pas d’un bon œil l’entrée éventuelle d’un nouveau restaurant, ce qui les amènerait à devoir renoncer – au moins dans un premier temps – à une tranche de leurs gains.
Tous les chefs d’équipe, de Toto Wolff à Christian Horner, ont mis de côté leurs différences respectives pour apparaître unis dans la demande des garanties financières irréprochables au Andretti mondial, le groupe emmené par Michael Andretti qui tente, avec le soutien de Cadillac, de saper la porte d’entrée de la F1. Le même chef suprême du Cirque, Stefano Domenicali, a-t-il taquiné la famille Andretti, contestant le tollé que créent le légendaire Mario et son fils autour de cette négociation compliquée. Ces derniers jours, Christian Horner, le team principal de Red Bull, avait déclaré al Courrier quotidien ne pas avoir »rien contre Andretti et Cadillac” mais que la question a été résolue en déterminant qui aurait dû « payer les frais de cette entrée“.
Le manager britannique s’est également exprimé dans le même sens Helmut Marko, éminence grise de l’équipe Red Bull et conseillère de confiance d’Horner. Interviewé par la chaîne allemande Sport1, l’homme de 79 ans de Graz a déclaré: « Il n’y a rien à ajouter aux déclarations de Christian. Une base financière solide doit toujours être garantie« . Malgré le soutien affiché par le président fédéral Mohammed Ben Sulayem à cette candidature, il semble peu probable qu’Andretti-Cadillac fasse vraiment partie du Cirque à court terme, surtout si cette froideur des équipes déjà sur la grille persiste.