Le nom de René Arnoux c’est certainement l’un de ceux qui ne peuvent laisser indifférents les passionnés de Formule 1 qui ont déjà du ressort sur les épaules. Du duel mythique avec Gilles Villeneuve à Dijon en 1979, en passant par le dualisme chez Renault avec Alain Prost et le titre perdu en 1983 avec Ferrari, le pilote français s’est toujours montré un talent poivré, parfois même trop. Il n’a pas changé même maintenant, à 74 ans et 33 ans après son dernier GP. L’ex-porteur du Cheval Cabré, qui comme beaucoup d’autres ex-pilotes du rouge a gardé Ferrari dans son cœur, s’est confié au Gazzetta dello Sport de l’année qui vient de s’achever et au-delà, sans renoncer à porter de lourds jugements sur les protagonistes actuels au volant.
Celui certainement destiné le plus à être discuté était celui réservé à l’actuel champion du monde Max Verstappen. En effet, Arnoux a déclaré à la Rosea, sans demi-mesure, que le titre conquis par le Néerlandais en 2021 était « volé ». La référence est évidemment à la fameuse finale du GP d’Abu Dhabi, lorsque les décisions prises par le directeur de course Michael Masi concernant la gestion de la voiture de sécurité ont aidé le pilote Red Bull dans son duel avec Lewis Hamilton. « En 2021, la Coupe du monde l’a volé. Jamais auparavant une décision aussi inintelligente n’avait été perçue comme celle de celui qui dirigeait la voiture de sécurité. C’était un scandaletonna Arnoux.
Cependant, le Français a aussi reconnu les qualités de l’orange de 25 ans, le plaçant en tête de sa grille personnelle de coureurs en piste : «Red Bull a été supérieur cette année et Verstappen également. A plusieurs reprises, comme à Zandvoort, il a massacré la course. Lui et Leclerc sont très proches, mais Max a encore une chose – remarqua Arnoux – ce qu’il a fait au premier virage de Suzuka : cloué dessus sous la pluie, à l’extérieur. En cas de besoin, il est capable de freiner après les autres. Le plus fort? Verstappen et Leclerc – a-t-il conclu – et je donne 51 à Max et 49 à Charles, pour le premier virage après le départ. Pour le clouage qu’il fait là et parce qu’il force les autres à lever le pied. Ça prend des boules. »