Le circuit de Austin atteint des chiffres sensationnels, si on les compare à ceux d’il y a quelques années. Cela ne fait que dix ans et le COTA a quadruplé l’audience, passant de 100 000 lors de ses débuts en Formule 1 à 440 000 le 23 octobre. L’histoire change, et pas mal, si l’on analyse les chiffres de l’édition 2019 d’IndyCar, qui n’a attiré que 30 000 spectateurs, au point que dans la période post-Covid la série américaine n’est jamais revenue au COTA. L’un des problèmes semble être la capacité d’attraction du public que peut avoir un si grand circuit : souvent, pour atteindre la place achetée, il faut marcher des kilomètres ; cela peut être fait pour la Formule 1, qui se vend presque, moins pour l’IndyCar, un championnat plus de niche.
« Lorsque nous nous sommes impliqués dans la F1, nous nous sommes demandé si le circuit était capable de gagner l’argent nécessaire pour soutenir l’entreprise. Il fallait le penser comme un événement : grâce à cela nous avons atteint 400 000 spectateurs. Bien sûr, nous avons commis des erreurs au départ. Après avoir organisé un événement pour la première année, vous pensez avoir quelque chose de spectaculaire et vous comptez continuer sur cette vague. Cependant, au cours de la troisième et de la quatrième année, nous avons réalisé que le nombre de fans purs que nous avions créés ne nous soutiendrait pas avant la dixième saison.», ce sont les mots du président du circuit Bobby Epstein rapporté par Forbes. « Les gens pensaient que nous nous éloignions des courses et que nous introduisions le divertissement (par exemple l’organisation d’un concert de Taylor Swift en 2016, sda), nous sommes maintenant la chose la plus proche des courses. Il n’y a pas de circuit qui teste les pilotes comme ça et pas d’endroit où l’on peut voir la course comme ça, cela nous permet de nous distinguer. Notre travail consiste à organiser un grand événement; ce n’est pas notre travail de faire un grand spectacle. Il faut bien faire les choses pour les supporters et mettre en place une structure qui fonctionne et leur permette de se déplacer facilement ou de ne pas avoir à attendre des heures pour manger. Nous serions heureux de faire affaire avec IndyCar à l’avenir. Une chose à propos d’une si grande usine est que l’ouverture des portes coûte très cher. Il ne suffit pas d’ouvrir une tribune pour laisser entrer les gens. Si un spectateur veut voir le virage 11, c’est à un mile. D’un point de vue logistique, nous sommes probablement l’établissement le plus cher à ouvrir. C’est une question de combien de billets vous pouvez vendre et si IndyCar peut vendre suffisamment de billets pour venir à Austin. Ce n’est pas notre boulot de constituer un noyau dur de fans de la série. Autant que nous le voudrions, ce n’est pas notre travail et nous n’avons pas le budget pour le faire. Je suis un grand fan d’eux, mais les chiffres doivent revenir“.
Epstein a maintenant un objectif ambitieux : atteindre le un demi million de participation. Ce serait un record que pour le moment seul Melbourne pourrait lui arracher : «C’est un grand défi, nous espérons le gagner. Nous aurions pu vendre autant de billets si nous avions eu l’infrastructure pour faire entrer autant de monde. Nous essayons d’atteindre 500 000 fans en trois jours. Nous sommes prêts à le faire“.