F1, GP Melbourne : les bulletins des meilleurs
1. George Russel. Le meilleur pilote du week-end, pour moi. En qualifications, il fait 3-0 dans la même voiture contre une avec 103 pole positions dans sa carrière et est le seul à rendre crédible la lutte pour la pole avec Dominus. Au premier virage il s’y colle comme la brochette d’Aia, alors qu’Hamilton doit travailler moins que le fleuret pour en faire autant : c’est le départ parfait pour Mercedes, qui pourrait jamais croire ça ? Personne, et en fait puisque la malchance est sélective mais aussi coutumière, le bon Georges est touché par le combo mortel drapeau rouge-moteur : « ‘O cane mozzeca sempe’ o stracciato”, disent-ils à Passo di Lavazè. C’est comme ça qu’il roule, mais il me semble clair que ce pilote est l’étoffe d’un titre.
2. Albon et Hülkenberg. A peine une épingle entre en Q3 et ils parviennent à trouver le trou pour s’y glisser, avec des moyens bien inférieurs à la concurrence. Des moyens qui les obligent à toujours être sur la crête entre la gloire et l’échec. Albon ne réussit pas, mais quand il est allé au mur, il était sixième, et désolé si ce n’est pas assez. Hulk, quel patron : week-end de grâce, il se rapproche même dangereusement du podium et donc la FIA envoie tout sens dessus dessous. C’est bien d’entrer dans l’histoire, mais WrestleMania était en Californie.
3. Procureur Nando. Alors que 15 diables le tuent, le procureur Fernando Alonso est là pour prononcer le discours émouvant sur la manière dont les accusés doivent être punis, rappelant des précédents inconnus de la plupart et demandant en droit le rétablissement de l’ordre préétabli dans la ville. de Melbourne.
F1, GP Melbourne : les bulletins du pire
3. Valtteri Bottas. Rien, c’est déjà cassé. L’année dernière, il a attendu les cinq premières courses par pudeur, maintenant Bahreïn lui suffisait, puis les vacances. Hors des points lorsque la moitié de la grille s’est retirée, des gifles abondantes de Zhou également, avais-je dit Senna.
2. Charles Leclerc. Cinq ans chez Ferrari, la conscience qu’il n’a encore rien raté et la question lancinante de savoir si et quand il va décrocher. Hier Charles (mais aussi Carlos dans l’entrée désespérée sur Alonso) est tombé dans ce piège de « Maintenant ou jamais », un raisonnement qui peut venir à la tête de ceux qui ont une voiture de qualité inférieure et qui ont confiance en ses moyens. En fait, des erreurs similaires se sont produites en 2020. Au lieu de cela, Ferrari a montré des progrès hier : il y avait du temps et de la marge pour pouvoir dépasser Stroll. Leclerc ne l’a pas compris, risquant inutilement à deux centimètres des graviers.
1. FIA, et chaque fois. Entre Bahreïn et Djeddah, Ferrari a inscrit un bon une-deux comme pire échec. La FIA – championne en titre – est alarmée et à Melbourne fait de son mieux pour défendre le titre, exposant le répertoire complet. Albon va au mur, quelques pièces en piste, drapeau rouge. Course ruinée pour deux pilotes avec des équipes faisant tout selon les règles, s’arrêtant sous la voiture de sécurité. Maintenant, je ne vais pas jusqu’à dire que la rousse n’aurait pas dû être affichée parce que Sainz et Russell s’étaient déjà arrêtés (un arbitre ne devrait pas modifier ses décisions car ils peuvent désavantager quelqu’un), mais dans le cas d’Albon, cela aurait été un peu plus compréhensible : un peu comme au foot, quand on pardonne à un joueur qui a déjà été averti en ne le sanctionnant pas pour une faute de carton jaune. Mais au-delà de tout, la Safety Car me suffisait. Sur la gestion de la reprise, un voile pitoyable : le match de Sainz a été gâché deux fois, qui pour l’amour du ciel a commis une erreur mais a été emprisonné pour avoir volé une pomme. Des gens qui regardent sans voir, qui lisent les règles sans tenir compte du contexte. L’inverse n’est pas bon non plus (sinon Wittich jouerait le Masi de la situation et finirait par justifier Abu Dhabi), mais bref, je trouverais un juste milieu entre les livres et une situation précise. Et je ferais aussi quelque chose pour Melbourne, qui pour la deuxième année consécutive a des gens sur la piste avec des voitures qui passent. Ah oui, mais le problème, c’est la mécanique au mur et les sous-vêtements des pilotes.
Quels sont les vôtres? Et surtout, pourquoi ?