[Rassegna] – Le défi entre Ferrari et McLaren pour la troisième place au championnat des constructeurs est un roman à la fin très ouverte, et le chapitre de Spa semble offrir de riches possibilités de lecture de pages très surprenantes. Le samedi belge a déjà dépeint deux moments de forte tension émotionnelle : l’accident de Lando Norris, un énorme coup avec sa papaye McLaren, et les plaintes de Charles Leclerc, le pilote Ferrari qui avait endommagé la voiture vendredi et s’est retrouvé dans une position de départ loin d’être idéale après des qualifications décevantes. Le Monégasque a exhalé très chaud via radio pour la stratégie choisie par le mur lors de la Q2 : une exclusion brûlante, considérant que tout s’est passé en Q3. Et cela s’est toujours bien passé pour Ferrari, étant donné qu’une McLaren n’a pas pu exploiter l’avantage avec Norris s’est écrasé et Ricciardo quatrième.
« La Formule 1 de 2021 est vraiment magnifique. Un spectacle qui n’a pas été vu depuis des années. Dommage qu’il n’y ait pas de Ferrari ! Hier dans les Ardennes Charles Leclerc l’a aussi remarqué. Après une cinglante exclusion du Top Ten, Carletto s’est défoulé à la radio avec les hommes de la Scuderia en disant à peu près : il y a des choses dont on va devoir parler. Le Prince de Monaco évoquait le choix malheureux des pneumatiques, en pleine frénésie météo qui permettait toutes les surprises. Plus tard, Leclerc s’est atténué mais le malaise du pilote et de l’équipe est clair face à des performances trop modestes», écrit Leo Turrini dans le Resto del Carlino.
« Leclerc et Sainz sont restés hors du top 10, non pas à cause d’un choix stratégique comme en Autriche, mais parce que la voiture sur l’eau n’est pas partie. Au garage, ils ne s’attendaient pas à être aussi lents sur le mouillé : pour gagner de la vitesse en ligne droite (le moteur Ferrari a un déficit de puissance sur Mercedes et Honda) il a été décidé de décharger les ailes. De cette façon, la voiture n’avait pas assez d’appui pour faire rouler les pneus. Si aujourd’hui l’asphalte était sec, le déménagement serait payantEt. Leclerc a également blâmé la stratégie du mur bas en Q2 puis a adouci le tir. Des points sont nécessaires pour arrêter l’avance de McLaren», publie le Corriere della Sera.
« Si une Williams se retrouve au premier rang, qu’aurait pu faire Ferrari ? Charles Leclerc a posé cette question, accusant l’équipe de l’avoir envoyé en piste trop tôt en Q2 avec des pneus intermédiaires de peur que la pluie ne s’intensifie. L’esprit tiède vient la correction : « C’était un peu l’adrénaline, j’ai certainement exagéré dans les mots. Dans les stands je me suis alors rendu compte que la pluie arrivait, c’est pourquoi nous avons d’abord monté les intermédiaires. C’est une des situations dans lesquelles il est facile de juger avec le recul ». Paix faite, mais le résultat reste : le onzième temps, qui devient alors le dixième en raison du penalty de Bottas (cinq positions de moins pour l’accident il y a un mois en Hongrie). La douzième place de Carlos Sainz confirme les difficultés des Rouges. Surtout, l’écart de Williams brûle : derrière les habituels Verstappen et Hamilton et le surprenant Russell, il y avait de la place pour bien se qualifier», a reconnu le journal La Stampa.