Dans un moment historique où la Formule 1 est en discussion ouverte sur l’hypothèse de l’entrée d’autres équipes (à commencer par les négociations en cours pour un éventuel débarquement d’Andretti), il ne manque pas d’autres points d’interrogation ou curiosités sur les équipes actuellement sur la piste. L’un d’entre eux, en dehors de l’élite des top teams, est depuis longtemps lié aux ambitions duAston Martin, une réalité qui investit davantage pour toucher les grands. La dernière manifestation, au-delà des interventions dans le Siège social de Silverstonec’était la signature d’un bi-champion du monde comme Fernando Alonsoqui cherche lui aussi de nouveaux succès avant de pouvoir mettre un terme à sa carrière dans les années à venir.
Dès le championnat 2023, qui débutera en mars, on pourra peut-être entrevoir les premiers pas en avant de l’entreprise britannique, mais le premier à être confiant sur les progrès de l’équipe de Lawrence Stroll a été le président de la FIA lui-même. : Mohamed Ben Sulayem. En effet, le numéro 1 de la Fédération a avoué qu’il était plutôt optimiste quant à l’avenir d’Aston Martin, tant pour le travail de l’équipe que pour le « coup de pouce » des réglementations comme le plafond budgétaire. La preuve en est son avis positif sur les objectifs que pourra atteindre Aston Martin en deux ou trois ansquand il pourra même se battre pour le titre mondial: « Sur le papier, ils devraient pouvoir le faire – a expliqué l’Emirati de 61 ans – leur investissement est important et ils ont un pilote intelligent en Fernando Alonso. Je pense qu’ils réussiront mais gagner est très difficile. Regardez Ferrari : elle n’a pas gagné non pas parce qu’elle est lente, mais à cause de sa fiabilité, de sa maniabilité ou de tout ça. Aston Martin n’a aucun problème de budget. Peut-être qu’il a besoin de changer les choses et que Lawrence Stroll le fait, avec un nouveau chauffeur et un nouveau personnel. C’est aussi important. »
En conclusion, Ben Sulayem a de nouveau souligné la problématique inhérente à la réglementation, et notamment sur la plafond de dépenses que les équipes devront respecter. Un aspect sur lequel la FIA ne transige pas, reprenant la récente affaire Red Bull : « Les équipes sont confrontées à un défi technologique et doivent être performantes dans un budget – a expliqué – vous avez vu que j’étais très clair sur ce qui s’est passé avec Red Bull, nous avons été transparents. Personne ne pourra l’utiliser pour dissimuler les choses. La FIA observe le dossier, c’est notre responsabilité. Maintenant, l’écart entre certaines équipes est grand, mais nous devons nous assurer que le plafond budgétaire permettre aux petits de se rapprocher des grands“.