De Carlo PLATELLA
Le WEC accueille enfin de nouveaux constructeurs dans la catégorie reine. En 2023, Ferrari, Toyota, Peugeot, Porsche, Cadillac, Glickenhaus et Vanwall se disputeront le classement général. Le succès de la classe Hypercar dépendra également en grande partie du BoP, le mécanisme d’équilibrage des performances. En fait, il y aura des prototypes avec des moteurs à combustion interne et d’autres avec un groupe motopropulseur hybride, à son tour divisé en quatre roues motrices et en propulsion, pour se défier sur la piste. Le bilan pour le WEC 2023 est favorisé par l’absence d’Alpine, qui roulait jusqu’en 2022 avec l’ex-LMP1 Oreca aux caractéristiques complètement différentes par rapport aux Hypercars.
Il balance des performances par Sebring
En lisant les tableaux de la BoP de l’étape inaugurale, on se rend compte à quel point le paramètre moteur est lester. Les Hypercars hybrides apparaissent comme les voitures les plus lourdes, suivies des LMDh et enfin des Hypercars à moteur thermique. Pour escompter le plus grand poids est Toyota, qui à 1062 kg dépasse de 32 kg le poids minimum de 1030 kg dont bénéficient Glickenhaus et Vanwall. Ils suivent dans l’ordre Ferrari avec 1057 kg et Peugeot avec 1049 kg. Malgré les fortes similitudes entre les voitures conformes à la LMDh, Porsche servira un poids plus élevé que Cadillac. En ce qui concerne la puissance maximale au lieu de cela, cela oscille dans une fenêtre d’environ 27 chevaux. La voiture la plus puissante est la Glickenhaus 007 avec 520 kW, tandis qu’à l’extrême opposé se trouve curieusement l’autre moteur à combustion interne Hypercar, Vanwall, avec 511 kW. Les voitures restantes se situent entre les 515 kW de Ferrari et les 518 kW de Peugeot. L’énergie pouvant être utilisée entre un ravitaillement et un autre est également réglementée, tant pour le carburant que pour le système hybride. En général, plus le poids et la puissance attribués à chaque voiture sont importants, plus l’énergie disponible est importante.
Pour les Hypercars hybrides à traction intégrale, il existe également un seuil minimum d’activation du moteur électrique avant, qui est le même dans des conditions sèches et humides. Ferrari et Toyota ils ne pourront pas activer l’hybride avant 190 km/h, tandis que Peugeot pourra anticiper la livraison de la puissance électrique à 150 km/h. La différence est due au fait que le Peugeot 9X8 ils montent des pneus plus étroits avec moins d’adhérence à l’avant, avec une largeur de 290 mm contre les 310 mm des 499P et GR010 Hybrid.
Enfin, les prototypes hybrides devront payer un temps supplémentaire passé au stand pour compenser la durée plus courte du ravitaillement, devant embarquer moins de carburant grâce au système hybride. Les LMDh, à savoir Porsche et Cadillac, devront s’arrêter une seconde de plus que Glickenhaus et Vanwall. Ferrari, Toyota et Peugeot en revanche, renforcés par un système hybride plus puissant, devront attendre 1,2 seconde avant de pouvoir redémarrer.
Portimão, Spa by Le Mans
Pour la première fois depuis l’introduction de la Balance of Performance dans la catégorie reine, la FIA et l’ACO ont avancé, anticipant les bases de ce que sera la BoP pour Portimao, Spa et Le Mans. Les différences de poids sont beaucoup moins accentuées, car cette Sebring est une piste anormale qui, de par la tortuosité du dessin et les nombreuses bosses, met en valeur la mécanique des voitures. Les circuits ultra-rapides comme Spa et Le Mans mettent l’accent sur la puissance et la traînée aérodynamique. Étonnamment, la voiture la plus lourde est la Porsche, avec 1048 kg contre 1035 de Cadillac, l’autre LMDh engagée en WEC. La différence de puissance entre les deux Hypercars thermiques persiste : 512 kW pour Vanwall et 520 kW pour Glickenhaus.
Ce qui a été publié n’est qu’un brouillon de la balance des performances finale, qui sera ensuite corrigée de temps à autre. Cependant, il est positif de noter que de la part de la FIA et de l’ACO, il y a au moins lintention de définir un BoP valable pour tous les appels d’offres, à l’exception de l’anomalie de Sebring, signe d’un équilibre basé sur la performance et non sur les résultats. L’espoir est que la classe Hypercar puisse offrir beaucoup de divertissement et peu de controverse.