En 2017 Ross Brawn il a assumé le poste de directeur général et directeur sportif du projet Formule 1 de Liberty Media et à la fin de 2022, il a décidé de prendre sa retraite, mettant ainsi fin à sa longue parabole dans la catégorie automobile supérieure qui a duré près de quarante ans. Le manager britannique a ainsi voulu faire le point sur son activité durant ces six saisons, abordant différents points qui ont été modifiés lors des derniers championnats : « Le système de gouvernance a été amélioré, nous avons maintenant beaucoup plus de flexibilité et l’unanimité n’est pas nécessaire pour que le sport fasse des changements. Tant qu’il y a huit équipes d’accord, des mesures immédiates peuvent être prises. Avec cinq équipes, plus la FIA et la F1, nous pouvons introduire de nouvelles règles à long terme. Il n’y a plus les contraintes du passé et ce sont des pas en avant dans la bonne direction ».
L’ancien ingénieur de Ferrari, Benetton et Mercedes a souligné : «Nous avons introduit le plafond budgétaire et changé le format des week-ends de course“. Et justement sur ce dernier aspect, Ross Brawn a consacré une analyse approfondie : «Les qualifications actuelles que je considère très bonnes. Les trois phases maintiennent l’intérêt des téléspectateurs pendant toute la durée et présentent de temps en temps des variables intéressantes. Sprint semble avoir été une introduction qui a fonctionné. Nonn 2023 nous en aurons six. Je ne sais pas quel sera le nombre optimal à long terme. Certains estiment que nous aurions dû un Sprint à chaque course. On verra si les choses évoluent dans ce sens. Le Sprint a certainement animé tout le week-end et propose trois jours d’action sur piste“. Le travail du top management de la F1 a également porté sur les circuits : «Nous avons également mis en place une équipe qui étudie les moyens de rendre les pistes plus intéressantes. ». Enfin Brawn a dédié une pensée à la nouvelle génération technique de monoplaces : « C’était un grand changement, nous avons mis la main à la réglementation avec une nouvelle vision. La priorité a été de construire une meilleure voiture de course, là où dans le passé c’était la sécurité. La mentalité est partie dans une autre direction, celle de l’agrément de conduite et je suis très fier de ce changement. Voir deux ou trois voitures côte à côte n’était jamais arrivé, ainsi que suivre celui qui précède sans problème ».