Avec l’arrivée du Grand Prix de Russie, Brembo célèbre une étape prestigieuse, celle des 800 Grand Prix disputés en Formule 1, également célébrée l’année du 60e anniversaire de la fondation de l’entreprise italienne historique, fondée en 1961. Le Brembo aventure dans le Championnat du Monde, elle a commencé en 1975 avec la fourniture de disques de frein uniquement à la Scuderia Ferrari, inaugurant une collaboration qui s’est poursuivie sans interruption jusqu’à nos jours. Les débuts en Formule 1 se sont déroulés de la meilleure des manières, avec la conquête du titre mondial en 1975 avec Niki Lauda au volant de la Ferrari 312T équipée de disques Brembo, succès répété plus tard en 1977.
Le voyage de Brembo en Formule 1 raconte l’évolution du sport et l’innovation poursuivie dans le développement des systèmes de freinage. La société italienne a été à l’avant-garde de ce processus évolutif qui a progressivement introduit des disques de frein en carbone à la place des composants en fonte précédents, répondant à tous les problèmes liés aux matériaux, aux températures, au refroidissement et aux déformations. Emblématique à cet égard est la comparaison entre les disques fabriqués au cours de la dernière décennie, représentative de la rapidité d’évolution de la Formule 1. Les disques de frein fabriqués par Brembo en 2008 comptaient environ 200 trous d’aération pour la circulation de l’air de refroidissement, tandis que sur les spécifications 2021, le nombre est passé à 1280 unités.
À l’heure la société italienne a diversifié et élargi son offre, réalisant différentes spécifications de disques de frein selon les différents types de circuit. L’adaptation du système de freinage à la piste était le résultat du niveau d’ingénierie croissant atteint par la Formule 1 contemporaine. Le besoin ne découle pas seulement de la nécessité de maintenir les températures de fonctionnement des disques dans la plage d’utilisation optimale du système, mais aussi de contrôler le transfert de chaleur généré lors du freinage, influençant sa gestion thermique. De la fourniture initiale de disques en fonte à la Scuderia di Maranello, Brembo en est ainsi venu à proposer à ses clients six spécifications différentes de disques en carbone pour l’essieu avant et deux pour l’arrière, qui diffèrent par la géométrie, le nombre et la taille des trous de refroidissement.
Au cours des 800 Grands Prix disputés en Formule 1, la société italienne a étendu son offre au-delà des seuls disques, s’élargissant progressivement pour inclure des cloches de frein, des étriers, des plaquettes et des éléments de pompage. L’étude des autres composants du système de freinage s’est avérée incontournable, considérant qu’avec les progrès de la technologie des disques de frein et des performances de freinage, tous les composants environnants ont été soumis à des contraintes thermiques et mécaniques toujours plus élevées, plaçant ainsi Brembo et le monde de la Formule 1 face à de nouveaux défis.
Parmi les jalons de la présence de Brembo en Formule 1, il se démarque la création du premier étrier à montage radial en 1982, mais surtout les débuts absolus en course du premier étrier monobloc en 1988. La réalisation d’un étrier de frein à partir d’un seul bloc d’aluminium semblait un défi technologiquement impossible, nécessitant un développement parallèle de nouvelles technologies et outils de production ainsi que l’analyse du composant lui-même. Grâce aux avantages en termes de légèreté et de rigidité, la naissance de l’étrier monobloc a marqué un moment décisif pour le monde de la course automobile et de la mobilité sur route.
Au fil des ans, Brembo a renouvelé son engagement en Formule 1, atteignant un Collaborer directement avec les équipes clientes individuelles. Les monoplaces modernes sont équipées d’étriers à six pistons en alliage aluminium-lithium, mais chacun d’eux présente des caractéristiques différentes selon les équipes. La société italienne collabore activement avec les équipes clientes pour créer de manière indépendante le système de freinage de chacune d’entre elles, en fonction des demandes spécifiques. En fait, il existe des écuries qui, dans le développement des étriers, préfèrent une approche plus conservatrice, améliorant la rigidité au détriment du poids, tandis que d’autres optent pour un compromis légèreté-rigidité différent.
Alors que le développement des produits Brembo a donné à la Formule 1 des performances de freinage toujours plus élevées, vice versa, le récent renouveau technologique du sport automobile a poussé l’entreprise italienne à s’essayer à de nouveaux domaines. Le domaine d’expertise de Brembo s’est ainsi étendu des disques de frein aux composants voisins, pour passer ensuite à l’étude du Brake-by-Wire avec l’avènement des monoplaces turbo-hybrides en 2014.
Brake-by-Wire, en abrégé BBW, est le système qui gère les différentes contributions de freinage agissant sur les roues arrière. En effet, avec l’arrivée des groupes motopropulseurs hybrides, le freinage régénératif exercé par le générateur électrique MGU-K s’est ajouté à l’action du système hydraulique et du frein moteur à l’arrière agissant sur l’arrière. Brembo a donc dû développer son propre BBW, qui équipe actuellement quatre équipes différentes, capable de garantir une réponse de freinage continue et linéaire selon la demande du conducteur, compensant les différentes contributions irrégulières et inconstantes entre elles. La réalisation du Brake-by-wire a donc poussé Brembo à produire de nouveaux composants physiques, mais aussi à développer toute une partie logicielle qui a marqué un changement générationnel dans les systèmes de freinage.
Avec la célébration du jalon du Grand Prix 800, la curiosité se pose quant aux futurs défis de l’entreprise italienne en Formule 1. Dans l’immédiat, Brembo est appelé à développer les composants de la prochaine génération de monoplaces attendue en 2022. Le passage aux jantes 18 pouces, par rapport aux 13 actuels, va conduire à l’utilisation de disques d’un diamètre augmenté de 278 à 330 mm, mais qui par voie réglementaire pourront être équipés d’orifices de refroidissement d’un diamètre minimum de 3 mm chacun, avec des problèmes connexes sur le front de la dissipation thermique.
Avancer encore plus l’horizon temporel, à cheval entre 2025 et 2026, les débuts des nouveaux groupes motopropulseurs hybrides sont attendus, ce qui influencera également la conception du système de freinage. Il va en effet augmenter l’importance de la partie électrique, intensifiant ainsi le freinage récupératif et conduisant à une évolution du Brake-by-wire. La BBW notamment pourrait gérer le freinage sur les quatre roues et non plus uniquement sur le train arrière, si l’hypothèse de l’introduction d’un deuxième moteur-générateur électrique à l’avant se confirme.
Pendant ce temps, Brembo profite des célébrations du Grand Prix 800 de Formule 1, au cours duquel il est passé de la fourniture de la seule Ferrari à l’équipement de 8 des 10 équipes actuelles sur la grille. L’aventure de la Formule 1 est pleine d’anecdotes qui témoignent de la valeur des produits de notre entreprise locale, qui sont devenus l’un des symboles de la qualité du Made in Italy dans le monde. Il se démarque par exemple l’histoire d’Ayrton Senna, selon laquelle le champion brésilien, tout juste arrivé chez McLaren, voulait expressément les freins Brembo avec lesquels il avait été à l’aise durant les années qu’il avait passées chez Lotus.
Les palmarès accumulés par les comtes Brembo 455 succès, égal à 57% du Grand Prix disputé, dont 186 remportés avec Ferrari, décrivant une combinaison entièrement italienne. Et il est l’un des plus grands cavaliers de l’histoire du Cavallino, Michael Schumacher, détenir les records de Grand Prix disputés avec les freins Brembo (307), de victoires (91) et de podiums (155). L’entreprise italienne a également conquis 26 championnats du monde pilotes et 30 titres constructeurs.
A Sotchi, le champion du monde Circus pourra rendre hommage à Brembo, qui grâce à son engagement assidu dans le sport a contribué à augmenter de manière exponentielle les performances et la sécurité des voitures par la même occasion. En Russie, l’aventure de la Formule 1 atteindra le seuil des 800 Grands Prix, au cours desquels Brembo s’est progressivement placé aux côtés d’autres sociétés telles que Pirelli, Dallara, Ferrari, Maserati, Lancia, Alfa Romeo, Lamborghini et Ducati qui ont contribué à diffuser l’Italie automobile dans le monde.