La Formule 1 a annoncé aujourd’hui le nouveau partenariat avec la société italienne Racing Force Group pour la construction de casque-caméra qui permettra au public depuis chez lui de visionner les tournages depuis le cockpit de la saison 2023 qui débutera à partir du 5 mars prochain. La voiture-caméra transférée directement dans le casque de piloteau niveau des yeux, est la dernière technologie de caméra appliquée à la F1.
Ce type de caméra particulier, introduit de manière plus cohérente au cours de la dernière saison et demie, représente le dernier chapitre d’une histoire qui avait commencé – pour les monoplaces de ce qui deviendra plus tard le Cirque – même en 1957. Cette année-là, le champion du monde de Formule 1 en titre, Juan Manel Fangio, a mis sa Maserati 250F en piste sur le circuit de Modène lors d’une séance d’essais enregistrée avec des caméras embarquées. Un an plus tôt, Mike Hawthorne avait ouvert la voie, bouclant – avant les 24 Heures du Mans – un tour du Circuit de la Sarthe avec plusieurs grosses caméras fixées sur sa Jaguar Type D, décrivant son expérience via un micro captif sur la poitrine. .
Mais pour avoir des images en direct, lors d’un Grand Prix, prises d’une monoplace en piste, il aurait fallu attendre 1985. Lors du GP d’Allemagne, disputé sur le circuit du Nürburgring, une caméra a été montée sur la Renault de François Hesnault, qui s’est qualifié 23e et a abandonné au huitième tour en raison de problèmes d’embrayage. Cependant, le chemin des voitures-caméras suivantes avait été tracé. La fascination des images de ces premières années de tournage depuis la piste est également liée à la grande sensation d’effort physique et de vitesse transmise au spectateur. Le manque de stabilisation efficace de la caméra, en effet, combiné à la plus grande difficulté de conduite des monoplaces, n’a pas peu contribué à accroître le caractère épique de la F1 dans ces années-là. Aujourd’hui encore, le tournage des tours de qualification de Ayrton Senna à Monte-Carlo de 1988 et 1990 sont traités par les passionnés comme des reliques.
Même la technologie de l’époque exigeait que les images soient envoyées au centre de transmission au sol au moyen de signaux micro-ondes analogiques d’un hélicoptère qui survolaient le circuit, créant inévitablement des contraintes économiques et physiques à une diffusion plus large des caméras sur les monoplaces. C’est la raison pour laquelle à Monte-Carlo les prises de vue de la monoplace n’ont pas pu être diffusées dans le passage sous le fameux tunnel. Les énormes progrès de la technologie ont évidemment éliminé ce besoin, permettant ainsi aux caméras de se nettoyer pendant l’utilisation.
Depuis 1998, chaque voiture sur la grille est équipée de au moins trois caméras embarquées, positionnés dans différentes parties de la voiture, y compris le montage en « T » obligatoire sur l’arceau de sécurité au-dessus de la tête du pilote. Ces caméras, devenues les plus populaires au fil des années, ont ensuite été légèrement décalées dans leur angle à partir de 2019, un an après la mise en place du dispositif de sécurité halo. Enfin, depuis 2016, les caméras embarquées transmettent Images haute définition 1080p. L’avenir, cependant, est tout à l’intérieur du cockpit. En fait, les derniers championnats ont vu la confirmation des caméras à l’intérieur du casque et aussi près des pédales des pilotes, offrant de nouvelles perspectives de visionnement passionnantes aux spectateurs.