L’ADAC a mené une enquête pour évaluer la fonctionnalité et le potentiel des capteurs modernes installés dans la cabine pour détecter les signes de fatigue ou de distraction du conducteur. Au cours du processus, quatre systèmes encore au stade de prototype réalisés par Ford, Bosch, DTS/SPERI et filsy, trouvant dans tous les cas un excellent fonctionnement. Dans le détail, les trois premiers se sont avérés efficaces pour détecter la fatigue, les distractions ou les problèmes de santé du conducteur, mettant en évidence certains problèmes pour les situations dans lesquelles le visage est partiellement masqué, comme dans le cas des conducteurs aux cheveux longs.
Le prototype Sony a une fonctionnalité supplémentaire à la place. En fait, le système vous permet d’effectuer un scan complet en trois dimensions du pilote et du poste de pilotageafin d’améliorer la sécurité passive. Les informations sur la distance par rapport au volant, l’angle d’assise, la posture, l’inclinaison des membres et de la tête s’avèrent être des informations précieuses pour le fabricant, qui peut ajuster les points d’attache des ceintures de sécurité, par exemple, sur la base des données collectés. Le potentiel des capteurs anti-fatigue et anti-distraction est tel qu’il a déjà convaincu l’Union européenne, à tel point que depuis juillet dernier tous les nouveaux modèles de voitures et de véhicules utilitaires légers doivent être équipés de systèmes anti-fatigue, dont la présence sur toutes les voitures neuves immatriculées sera obligatoire à partir de juillet 2024. En 2024 également, l’obligation des systèmes anti-distraction entrera en vigueur sur les nouveaux modèles, étendue à toutes les nouvelles immatriculations à partir de 2026.
L’ADAC a également souligné quatre considérations pour l’utilisation correcte de tels systèmes. Premièrement, les capteurs doivent collaborer avec les systèmes ADAS afin qu’en cas de fatigue ou de distraction, des stratégies soient mises en œuvre pour éviter activement les collisions et pour effectuer des manœuvres à faible risque. En outre, l’ADAC souligne l’importance de minimiser les cas de faux positifs, c’est-à-dire l’identification erronée du manque d’attention pendant la conduite, afin de promouvoir la confiance du conducteur dans de tels systèmes. Du point de vue de la vie privée, en revanche, il est souligné la nécessité d’un consentement pour sauvegarder les données enregistrées par les capteurs à bord du véhicule, dont l’utilisation doit également viser exclusivement à améliorer la sécurité. Enfin, l’institution invite les développeurs et les fabricants à exploiter pleinement le potentiel des systèmes non seulement dans la phase de prévention, mais aussi pendant et après l’accident lui-même.