La pire start-up Ferrari depuis 2010
Force est de constater que l’équipe de Maranello n’est pas partie du bon pied en 2023. Aucun podium lors des trois premiers Grands Prix de la saison et seulement 26 points gagnéspour une quatrième place parmi les constructeurs qui est le test décisif de la compétitivité actuelle des voitures confiées à Charles Leclerc et Carlos Sainz. Pour trouver un début plus malheureux, il faut remonter au début de 2010quand le duo formé par Kimi Raikkonen et Felipe Massa était encore nul après trois nominations aux championnats du monde, quand le système de pointage récompensait les huit premiers.
Calme et mises à jour
Frédéric Vasseur, qui est à la tête de la Gestione Sportiva de Ferrari depuis près de quatre mois, continue de prêcher le calme, confiant que les innovations que les ingénieurs préparent à l’usine pourront redresser le championnat du Cheval Cabré. Pour l’Espagne, le 4 juin prochain, ils sont dans les tuyaux mises à jour aérodynamiques (sur le fond, la glissière et les côtés) et mécaniques (suspension arrière), tel que rapporté par l’édition d’aujourd’hui de Courrier sportif. L’objectif minimum est de se placer derrière Mercedes et Aston Martin, avec une deuxième place chez les constructeurs qui semble être l’objectif le plus réaliste après un mauvais départ.
« Pourquoi Ferrari ne gagne-t-il pas ? », répond Montezemolo
Invité dans les studios de l’émission télévisée Un coup de balai De La7le chef d’orchestre Corrado Formigli n’a pu éviter de faire un Luca Cordero de Montezemolo la même question que s’est posée la rédaction de FormulaPassion.it il y a quelques jours à peine, à savoir : « Pourquoi Ferrari ne gagne-t-il pas ? ». La réponse reposait sur la veine de mélancolie qui transparaît toujours lorsque l’ancien président est appelé à exprimer son opinion sur le Rouge : « Cela met le couteau dans ma blessure. Ferrari avec ma famille est la chose la plus importante dans ma vie. J’ai été 25 ans en deux périodes. Discours long et douloureux pour moi, je suis désolé de te voir comme ça ».
Longue crise et nécessaire reconstruction
Pour Luca Cordero di Montezemolo, la Ferrari actuelle est dans une situation tout sauf rose ou de simple résolution : «Je ne pense pas que ce soit une crise de courte durée, il s’agit de reconstruire et nous devons rassembler les meilleurs techniciens. »
Souvent le team building mis en place par Montezemolo est souvent pris en exemple, ce qui a demandé du temps et de l’énergie. De retour à Maranello en 1991, le premier titre n’est venu que 8 ans plus tard chez les constructeurs : «J’ai pris Todt Domenicali Brawn et Byrne, Schumacher est arrivé deux ans plus tard. La crise a été très noire, mais une équipe s’est constituée. Aussi va récupérer sur le marché des techniciens de différentes nationalités, la culture doit être introduite dans l’entreprise dans les secteurs où il y a un besoin ». Clôture sur des attentes trop élevées placées sur 2023 : « J’ai trouvé les discours triomphaux dans la présentation faux, je m’attendais à une voiture évolutive de l’année dernière ».