Nouveaux horizons
Jamais auparavant le MotoGP n’avait tenté de se tourner vers l’avenir comme ces dernières années, essayant de regagner une partie des spectateurs perdus ces dernières saisons en introduisant un format innovant qui a littéralement doublé – pendant la nuit – le nombre de courses au calendrier. En fait, le traditionnel Grand Prix du dimanche a été rejoint par les courses Sprint du samedi. Des mini-GP qui durent deux fois moins longtemps et qui attribuent aussi la moitié du score, mais qui ont forcément déformé la manière dont les centaures abordent les week-ends sur circuit.
avantages et inconvénients
L’introduction de ces courses courtes a cependant modifié toute la structure du week-end en cascade, avec la suppression d’une séance d’essais libres qui a compliqué la vie des pilotes dès vendredi matin. Le fait que l’accès direct à la Q2 de samedi ne soit accordé qu’aux dix plus rapides du classement combiné des essais libres 1 et 2 il oblige chacun à rechercher la vitesse maximale sur la piste dès les premières sorties, empêchant à l’inverse de travailler calmement et soigneusement sur la configuration des vélos. Une condition que plusieurs coureurs ont commencé à critiquer ces dernières semaines.
Vendredi pour réparer
C’est pourquoi nous discutons d’un possible nouvelle modification du vendredi uniquement: l’intention est de s’assurer que la « division » entre les pilotes qui concourent en Q1 et Q2 n’est définie que grâce à FP2, laissant plus de marge de manœuvre aux coureurs lors de la première séance du week-end. Le reste du format resterait presque inchangé, avec un FP3 de 30 minutes précédant les qualifications de samedi. L’intention de certains était de mettre en œuvre ces petits mais importants changements au cours de la saison en cours.
Aucun changement en cours de route
A l’inverse, lors des réunions tenues ces derniers jours à Assen, il a été décidé de commencer ces ajustements à partir de l’année prochaine. L’absence d’unanimité parmi les membres de l’association des constructeurs a en effet empêché les opérations sur le championnat existant. Le nouveau format a fait l’objet de nombreuses discussions ces derniers mois : l’action plus spectaculaire en piste était contrebalancée par une augmentation évidente des blessures. Au total, 22 GP ont été manqués jusqu’à présent par des coureurs qui, en début d’année, étaient « répertoriés » comme partants par les différentes équipes. Ce classement malheureux est mené par Pol Espargarò, qui n’a pas encore disputé de course cette saison.