Reconstitué en 1994 – après être resté actif pendant de nombreuses années – suite aux événements tragiques survenus pendant le week-end d’Imola, le GPDA a eu la force ces dernières années de s’imposer de plus en plus comme une réalité avec laquelle il faut compter dans la politique complexe entourant la Formule 1.Association des pilotesqui a essentiellement le rôle de syndicat de la catégorie, n’a certes pas le même pouvoir que le directeur d’équipe, la fédération ou les dirigeants du Cirque, mais parvient à se tailler un rôle non négligeable d’année en année notamment dans l’attention portée aux enjeux concernant sécurité des pilotes. Cela s’est vu, au moins partiellement, lors du GP d’Arabie saoudite 2022. À cette occasion, après que des missiles tirés par les rebelles yéménites aient touché des structures proches du circuit, les pilotes ont contraint leurs équipes et la F1 elle-même à de longues négociations, menaçant de ne pas disputer le Grand Prix. Prix.
De nombreuses initiatives liées à la sensibilisation aux questions de droits humains et civiques organisées par les conducteurs ces dernières années sont également nées au sein du GPDA, ainsi que des discussions évidemment importantes concernant la sécurité des voitures et des monoplaces. Mais comment fonctionne réellement une réunion de cette association particulière ? L’ancien pilote autrichien a tenté de révéler quelques secrets Alexandre Würzprésident du GPDA pendant des années, qui a été interviewé par le site PlanèteF1 il a également expliqué pourquoi ce genre de réunions est absolument interdit aux caméramans et aux reporters. « Il serait intéressant de pouvoir montrer les réunions du GPDA à l’extérieur – reconnu Wurz – mais nous avons conclu un accord entre nous pour garder la télévision hors des réunions. Nous voulons préserver la culture particulière que nous avons créée au fil des ans“.
Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer de l’extérieur, en effet, les rencontres entre tous les coureurs se déroulent sous la bannière d’un grand accord mutuel. « Je chéris ces moments où des pilotes ultra talentueux et hyper compétitifs s’assoient entre eux et discutent, s’écoutent et parfois plaisantent et rient ensemble – Wurz a expliqué – mais ça n’a pas toujours été comme ça. Je me souviens que les réunions du GPDA étaient devenues depuis longtemps une plate-forme de querelles et de discussions. Je m’efforce de ne jamais laisser cela se produire dans nos réunions. Les réunions portent sur des sujets et des préoccupations que nous avons tous et que nous partageons tous. Ils ne seront jamais une salle d’audience pour les aversions et les désaccords individuels. Je travaille très dur pour m’assurer que chaque mouvement, commentaire et décision du GPDA soit approuvé par les coureurs – a encore ajouté l’ancien pilote autrichien – nous travaillons avec une majorité de 50%, mais je dois dire que dans la plupart des cas, nous avons le plein consentement de tous les coureurs ».
Pour assurer une plus grande indépendance vis-à-vis des influences extérieuresle GPDA a également acquis le sien au fil des années budget, financés par les pilotes Circus eux-mêmes : « Notre budget annuel est de 20 000 euros Wurz a conclu. que les membres paient avec leur cotisation forfaitaire de 1 000 euros chacun. Bien sûr, parfois un budget plus important serait bien, mais de cette façon, nous sommes complètement libres des obligations et influences de tiers et c’est inestimable“.