Le cauchemar de 2020 revient
Il y a trois ans, en pleine pandémie, Ferrari vivait sa saison la plus difficile – en termes de résultats obtenus – de 1980 à aujourd’hui. Aucune victoire, seulement trois podiums et surtout un humiliante sixième place au classement des Constructeurs. Mais c’était justement l’année du Covid, du championnat qui a commencé en plein été, dieux moteurs ‘castrés’ par l’accord secret avec la FIA. On pensait que, malgré la crise des résultats qui enveloppe de plus en plus le ciel de Maranello, un résultat aussi négatif ne serait plus atteint. Au lieu de cela, chiffres en main, Ferrari doit se réveiller, car le vrai risque est que 2023 se transforme en quelque chose de très similaire à cette débâcle.
Souffle sur le cou
L’année dernière, Ferrari était en lice pour le titre mondial pendant la moitié de la saison et la deuxième place chez les constructeurs était le point de départ de cette année, qui – selon les prévisions de chacun – devrait au moins être conservée. Au lieu de cela, Charles Leclerc et Carlos Sainz ont vite découvert que leur SF-23 était la quatrième force sur la piste, dépassé – ainsi que par Red Bull – par Mercedes et Aston Martin. Désormais, l’écart de performance avec l’équipe de Silverstone semble s’être refermé, mais la Scuderia reste toujours derrière l’équipe de Lawrence Stroll au classement et – derrière elle – lacommence à sentir le souffle sur le cou de la McLaren.
Le « but » de l’ex
L’équipe Woking, dirigée par Andrea Stella – un ex-pilote Ferrari de plus en plus regretté – en a introduit un en Autriche version 2.0 du MCL60 et les résultats ne se sont pas fait attendre. Depuis le GP de Grande-Bretagne, lorsque des mises à jour étaient disponibles pour les deux pilotes, les papayes ont récolté deux deuxièmes places avec Lando Norris et une quatrième et cinquième place avec Oscar Piastri. L’écart avec Ferrari, après que l’Autriche était de 125 longueurs, est désormais réduit à 80 points. En deux courses donc, Norris et Piastri ont rétréci 45 points à Leclerc et Sainz.
Oreiller moelleux mais pas trop
Sur papier un ‘coussin’ de 80 points cela semble plus que rassurant. A titre de comparaison, Ferrari ne doit en récupérer « que » 56 à McLaren. Cependant, le fait qu’il reste encore 11 courses à disputer avant la fin du championnat et que sur les deux derniers week-ends l’équipe britannique ait fait une moyenne de 22,5 par GP ne peut qu’effrayer les fans du Cheval Cabré. Pour terminer le championnat devant Ferrari, McLaren devrait gagner un peu plus de sept points par course en moyenne. Un parcours qui n’est certes pas impossible compte tenu des dernières performances des deux MCL60.
À ce point Aston Martin tremble aussi, qui devance l’équipe de Maranello de seulement 17 longueurs. Ce qui est certain c’est que Ferrari doit à tout prix éviter de glisser en cinquième position au classement par équipe. Ce serait un coup très dur en termes d’image qui ne permettrait guère de préparer avec la quiétude nécessaire la tentative de rachat, qui devra nécessairement être mise en œuvre en 2024.