L’événement convivial du Panathlon de Parme a été l’occasion idéale de réunir trois des plus grands talents que le sport automobile italien a exprimés au cours des dernières décennies, à savoir Giampaolo Dallara, Aldo Costa et Mattia Binotto. Les trois ont évoqué l’avenir de la Formule 1, celui de la construction automobile et leurs expériences respectives dans l’univers de la course. Intéressant a été l’intervention de Aldo Costaqui travaille à Dallara depuis 2020 en tant que directeur technique, après un passé très réussi en F1 entre Minardi, Ferrari et Mercedes.
L’ingénieur de Parme a centré son récit sur la gestion des rivalités internes entre les deux pilotes, à commencer par celles de Maranello : «Chez Ferrari, malgré la présence de Schumacher dans l’équipe, Irvine et Barrichello ils n’ont jamais commencé avec la perspective d’être deuxièmes : ils voulaient gagner. Le Brésilien l’a dit clairement en début de saison. Puis après trois courses, il s’est rendu à l’évidence des faits, ce qui l’a sanctionné La superpuissance de Michael“. Au cours de ses onze années avec le Cheval cabré, Schumacher a toujours été le premier pilote, sauf à la fin du championnat du monde 1999, lorsque l’Allemand – qui revenait de blessure à Silverstone – s’est mis à la disposition d’Eddie Irvine dans la dernière quelques courses.
Costa connaît alors de près une rivalité beaucoup plus épineuse, celle entre Lewis Hamilton et Nico Rosbergqui a abouti au titre remporté par l’Allemand en 2016 : « Nous avions remporté le championnat des constructeurs et nous étions désormais certains que nous ferions de même avec le championnat des pilotes. Est-ce que tout est calme ? Pas du tout: ce furent les courses les plus tendues et les plus difficiles dont je me souvienne, absolument. Mécaniciens et ingénieurs ils se sont creusé la cervelle pour ne pas accorder le moindre avantageà l’un ou à l’autre ». Cependant, Mattia Binotto a objecté, dans les déclarations recueillies par Journal de Parme: « Cette Mercedes pouvait mettre les deux pilotes sur un pied d’égalité, car elle était une seconde plus rapide que les autres. »