Trois drapeaux rouges : était-ce nécessaire ?
Jamais dans l’histoire de la Formule 1 une course n’avait été arrêtée définitivement trois fois avec le drapeau rougeencore plus dans des circonstances éloignées du départ ou des premiers tours de piste du GP. Melbourne 2023, en revanche, restera dans les mémoires pour ces épisodes singuliers, surtout suite à des accidents qui, de l’avis de nombreux experts et initiés, ne semblaient pas suffisamment graves pour entraîner la suspension de la course. Un avis également partagé par un ancien pilote comme David Coultardvainqueur de 13 GP dans sa carrière, dont deux en Australie en 1997 et 2003.
L’avis de Coulthard
Selon l’Écossais, qui s’exprimait à Canal 4le directeur de course Niels Wittich et les commissaires prendraient ces décisions avec une prudence excessive, presque comme pour éviter les mauvais choix et être ainsi trahis par la nervosité du moment. Une opinion qu’a exprimée l’ancien pilote Williams, McLaren et Red Bull en évoquant surtout les instants qui ont suivi l’impact contre les barrières de Kévin Magnussen sortie du virage 2 et à quelques tours de l’arrivée : « Il a percé et a frappé le mur – a expliqué – Je crois qu’il y avait des débris sur la piste, mais Je n’ai pas vu le drapeau rouge là-dedans. C’est vraiment ce qui me déroute trop. Attention, c’est un travail difficile, et l’arbitre se retrouvera toujours dans une situation délicate. Dans ce cas, l’arbitre est représenté par le directeur de match et les signaleurs, mais c’est comme s’ils étaient tellement nerveux à l’idée de prendre une mauvaise décision qu’ils choisissent d’être trop prudents à chaque fois. A mon avis, une voiture de sécurité aurait géré la situation. »
L’avis de Webber
À propos de cette décision a également exprimé son opinion Marc Webbertoujours à Canal 4: « L’accident de Magnussen est survenu à un moment malheureux – il ajouta – Y avait-il la possibilité de devoir repartir ou la course pouvait-elle être terminée ? Je ne sais pas, aussi parce que je n’aime pas trop jouer la carte du risque. Ce sont les meilleurs pilotes du monde, mais nous avons vu le résultat à froid. Un tour, et bang ! Ils ont pris la piste sur les Softs, et ce n’était pas un bon résultat. je pense que tous les chauffeurs étaient un peu frustrés par la façon dont la situation a été gérée“.
La polémique sur le premier drapeau rouge
Dans les instants qui ont suivi le deuxième redémarrage, avec les différents accidents qui se sont produits, la Direction de Course a affiché le troisième drapeau rouge, permettant au dernier tour restant de se terminer derrière la Safety Car. Un choix très contesté, comme celui datant de 7° tour de la course, dans ce cas avec l’accident de Alexander Albon. Dans cette circonstance également, il y a eu plusieurs critiques concernant l’interruption de la course, considérée comme excessive par rapport à d’autres interventions plus correctes comme celle d’une voiture de sécurité.