L’arrêt de la baisse des accises sur les carburants avait ouvert la voie depuis le 1er janvier à une hausse des prix des essence et diesel. Mais personne ne s’attendait à une telle envolée du diesel : pour faire le plein sur l’autoroute A1 Rome-Milan, en effet, il devient nécessaire de payer 2.479 euros le litre, plus encore que l’essence qui coûte désormais 2 392 euros le litre. Des chiffres inquiétants aux yeux des automobilistes, que le gouvernement Meloni a justifiés en expliquant que s’il avait poursuivi la baisse des droits d’accise, il n’y aurait eu aucun soutien aux familles pour payer les factures d’électricité et de gaz.
« Les raisons sont simples, quoique indigestes pour les automobilistes – lit-on dans Il Corriere della Sera ce matin en kiosque – Le premier est purement comptabilité: le gouvernement Draghi a financé la réduction des droits d’accise également grâce aux revenus supplémentaires assurés précisément par les augmentations du prix du carburant. Un mécanisme de couverture qui ne s’applique plus étant donné qu’en septembre dernier, avec la note d’actualisation de la Def, il a été décidé de considérer les revenus supplémentaires non pas tant comme une collecte supérieure que comme une collecte ordinaire, donc non utilisable pour financer les remises. La deuxième raison vient de recommandations de Bruxelles: une fois l’urgence passée, les primes généralisées doivent être remplacées par des mesures plus sélectives et ciblées ». Quelles qu’en soient les causes, l’image de la situation en Italie est loin d’être florale : avec une moyenne de 1.891 euros le litre, l’Italie occupe la troisième position dans l’UE pour le prix le plus élevé du diesel, tandis que pour l’essence avec 1.827 euros le litre est le quatrième marché le plus cher.
Toute la faute… de Imposition. Oui car, chiffres en main, par rapport à la moyenne européenne, les Italiens paient 24,8 centimes d’euro de plus pour un litre d’essence (un différentiel qui dans le cas du diesel se traduit par 24,2 centimes) principalement en raison des taxes, comme en témoigne le fait que l’Italie occupe la première place pour la taxation du gazole avec 0,958 euro de taxes sur chaque litre de gazole. « Le « double » embargo européen imposé sur le pétrole russe fait également grimper les prix : celui sur le brut importé par bateau qui a débuté le 5 décembre et celui imminent sur les produits raffinés russes qui prendra effet à partir du 5 février. – conclut le journal – Aussi, ils sont augmentation des coûts de production des raffineries qui transformait le pétrole brut russe et devait adapter le raffinage à d’autres types de pétrole brut. Mais pas seulement. Selon l’Unem, il pourrait y avoir des tensions sur les prix également dues aux craintes d’une baisse de l’offre due à la fermeture de certaines raffineries européennes, comme, par exemple, en France en raison des grèves des travailleurs du secteur. Un phénomène auquel s’ajoute, d’autre part, une « course » à l’achat des fournitures nécessaires pour affronter l’hiver en prévision de l’utilisation du diesel à des fins industrielles ».