Wolff, Abu Dhabi brûle toujours
2021 est une blessure incomplètement cicatrisée pour Toto Wolff. Dès qu’il en a l’occasion, le patron de l’écurie Mercedes rappelle – plus ou moins directement – l’erreur d’arbitrage de Michael Masi qui a permis à Max Verstappen de décrocher son premier titre mondial en Formule 1.
Après l’affaire Abu Dhabi 2021, la FIA a lancé une enquête interne sur le travail du directeur de course dans les cinq derniers tours convulsifs, donnant effectivement raison à Mercedes. La Fédération n’a cependant pas pu revenir sur ses pas surtout des mois plus tard : si elle l’avait fait, cela aurait été un double but contre son camp en termes d’image. Il a donc renvoyé Masi, promouvant une équipe d’arbitres supervisée par Herbie Blash et composée de Niels Wittich et Eduardo Freitas. Ce faisant, cependant, la FIA a prêté son flanc à la polémique sur l’inconstance de l’aune de jugement de grand prix en grand prix, thème déjà présent depuis des années puisque les maréchaux tournent à chaque course.
Les mots de Wolff
Wolff, après des mois comme incendiaire, est passé au rôle de pompier, mais entre les lignes force est de constater qu’Abu Dhabi n’a pas encore été digéré. L’Autrichien a commenté les critiques de Günther Steiner à l’encontre du directeur de course après la pénalité infligée à Nico Hülkenberg à Monte-Carlo : «Je n’ai jamais douté du système, mais des individus. Je pense qu’en tant que commissaire et en tant que directeur de course, vous avez la pression principale pour faire les bonnes choses et probablement chaque choix que vous aurez aura du soutien et des désaccords, quelqu’un qui l’aime et un autre qui ne l’aime pas. Je pense que la direction de course essaie juste de faire de son mieux et nous devons la soutenir. Tout comme nous devons soutenir la FIA là où nous pouvons“.
L’affaire Steiner
Le team principal Haas avait sévèrement critiqué le travail de la Direction de Course dans le Grand Prix de Monaco : selon le Tyrolien du Sud, la Formule 1 ne peut plus se permettre de courir sans arbitres professionnels, c’est-à-dire payés pour effectuer ce travail exclusivement, et doit donc se conformer à tous les autres sports. Pour ces propos, Steiner se voit demander des explications par les commissaires qui, à Montmeló, lui infligent une réprimande.