Celui de Claudio Épinardprésident de l’Unem, rejoint les voix désormais nombreuses qui contestent l’UE et le vote par lequel le Parlement s’est prononcé en faveur de l’interdiction de la vente de voitures essence et diesel sur le Vieux Continent à partir de 2035. « Ce qui se passe en Europe est incroyable, nous continuons à persévérer dans l’erreur de confondre objectifs et outils – a-t-il confié aux micros de La Stampa – C’est juste un choix idéologique, qui en plus de la supply chain automobile aura aussi un impact très fort sur notre secteur qui emploie 150 000 personnes entre salariés directs et indirects ».
Exactement comme le ministre des Transports Matteo Salvini l’avait fait ces derniers jours, le numéro un de l’Unem s’est également dit préoccupé par les centaines de milliers de emplois à risque uniquement en Italie en raison de la transition. « Décarboner ne signifie pas nécessairement électrifier tous les transports – ajouté des épinards – De cette façon on ne s’approche pas du but, on s’en éloigne, entre autres avec des impacts économiques et sociaux dévastateurs. Nous alertons depuis des années sur les risques de cette surenchère managériale qui vise à interdire tous les modes de transports non électriques. Ça a commencé avec les voitures, maintenant c’est au tour des camions et ensuite ce sera au tour des avions et des bateaux. Cela m’étonne que ce n’est que maintenant que quelqu’un commence à s’en rendre compte. j’espère qu’il n’est pas trop tard et que le gouvernement italien peut s’y opposer d’une manière ou d’une autre ».
L’alternative à l’électrique peut être représentée par biocarburants, mais sommes-nous sûrs que c’est une voie faisable à la fois à court et à moyen-long terme ? Les épinards n’en doutent pas : « Nous avons récemment présenté une étude qui démontre comment l’objectif peut être atteint de manière plus durable économiquement et socialement avec une pénétration plus réaliste du vecteur électrique et une valorisation des LFC, qui incluent les biocarburants, actuellement exclus des plans européens. Carburants « neutres » car ils n’ajoutent pas d’émissions dans l’atmosphère car à l’usage ils émettent ce qui est absorbé lors de la production, ce qui est l’objectif des accords de Paris qui visent le « zéro émission nette ». Les avantages seraient important et immédiat car ce sont des produits utilisables dans le parc automobile en circulation, et capables de réduire jusqu’à 100% les émissions de CO2 du transport si elles sont calculées sur l’ensemble du cycle de vie ».
Le président de l’Unem s’est finalement concentré sur l’avenir de la distributeurs de carburanttrès dans la balance compte tenu du rythme auquel l’UE tente d’imposer cette transition électrique : « Je ne pense pas qu’ils vont disparaître, ils se transformeront plutôt en points de vente d’énergie pour la mobilité où, en plus des biocarburants, du biométhane et du bio-GNL, des carburants de synthèse ou encore de l’électricité, divers services seront proposés aux automobilistes. En ce qui concerne la rénovation du web, on en parle depuis des années. Il y a déjà 6-7 ans, une de nos études montrait qu’en Italie, même en tenant compte des particularités orographiques et environnementales, le nombre optimal de points de vente ne devait pas dépasser 15 000 établissements. Encore moins aujourd’hui. »