Après la vitesse de Spa, la Formule 1 débarque sur la piste sinueuse et exigeante de Zandvoort. Lors de la première séance d’essais libres, Max est absent d’honneur Verstappen, contraint de s’arrêter après quelques tours à cause d’un problème de boîte de vitesses. L’absence de la voiture numéro 1 nous enlève l’une des références les plus attendues de la séance, mais vu la difficulté particulièrement marquée de Perez, l’impression de ces tout premiers kilomètres du week-end est que la Red Bull n’a pas l’énorme avantage vu lors de la dernière course. La deuxième séance, cependant, clarifiera probablement ce doute.
Dès la première heure de piste, un peu surprenant, on apparaît Mercedes paraissait particulièrement en forme. Premier Russell, deuxième Hamilton, confirmant un W13 qui semble aimer la piste de Zandvoort, et qui a également montré un bon rythme de course dans la courte simulation réalisée avec une charge de carburant élevée effectuée vers la fin de la séance. Troisième a été classé Ferrari par Carlos Sainz, qui semble avoir commencé le week-end un peu comme à Spa, très en forme et très à l’aise avec la piste. Leclerc, en revanche, semble être encore dans une phase d’apprentissage de la piste, pour l’instant derrière son coéquipier au travail sur les réglages. En allant voir en détail les données de la comparaison entre Sainz et Russell, cependant, nous pouvons voir une série de détails intéressants.
Russell creuse l’écart sur Sainz avec de gros écarts dans les premier et troisième secteurs, particulièrement « localisés ». L’Anglais aborde le freinage de la courbe 1 de manière beaucoup plus agressive (et on se souvient toujours qu’avec les voitures de cette année qui freinent on peut gagner beaucoup), mais surtout dans la section qui va de la sortie de la courbe historique de Tarza à l’entrée du complexe Hugenholtz (le virage 3 fou en banque haute). Sainz, en effet, lève le pied le premier au virage 2, donnant l’impression d’un excès de prudence. L’an dernier, lors des essais libres, l’Espagnol a chuté exactement à ce stade et l’impression est qu’il a pour l’instant adopté une approche prudente dans cette section afin de ne pas prendre de risques. La section rapide des courbes 4-5-6 est alors à égalité entre les deux voitures, mais l’écart de plus de 4 dixièmes construit aux deux points cités précédemment ferme largement le secteur à l’avantage de Russell. Le secteur central, en revanche, est entièrement l’apanage de Ferrari, en particulier dans les courbes de forte charge. Déjà au virage 7 Sainz a un delta de vitesse considérable en sa faveur (13 km/h), encore plus marqué au passage en 8. On rappelle que l’an dernier c’est l’Espagnol qui a pris le premier virage 7 en entier en qualifications et il sera intéressant de voir jusqu’où les pilotes peuvent aller avec les conditions de charge maximales avec les voitures 2022. Même dans les virages 9 et 10, Sainz est plus rapide que Russell, fermant en fait le secteur central, ramenant presque la situation temporelle à l’équilibre. Encore une fois cependant, dans le troisième secteur Russell réémerge faisant une différence significative dans les virages les plus serrés du circuit, 11 et 12, ce qui fournira une référence intéressante pour la configuration mécanique des voitures. Peut-être, pour se produire dans les prochaines sessions, un effet de la directive 39, avec une Ferrari obligée d’être plus rigide sur la suspension et donc moins performante dans le très serré, par rapport à une Mercedes particulièrement sur le ballon dans ce tronçon. Sortant du 13 puis, plongeant dans le dernier virage surélevé, Sainz commet une petite erreur avec la suspension arrière qui tombe en panne et oblige l’Espagnol à remodeler la pression sur les gaz, laissant à Russell un avantage de vitesse tout au long de la courbe et de la dernière ligne droite. . Les deux pilotes ont ensuite bouclé le virage 14 en entier avec le DRS ouvert sans difficulté apparente, on imagine donc que cette configuration sera maintenue par la Fédération pendant tout le week-end. Quant à la cartographie, en regardant les données, l’impression est que Ferrari est comme toujours très conservatrice en essais libres, par rapport à une Mercedes légèrement plus agressive (ce qui se voit, par exemple, dans la traction en sortie de virage 10).
En conclusion, en attendant la référence de Verstappen, Mercedes apparaît en forme sur une piste qui plaît évidemment à la W13, mais en même temps quelques points clés en sa faveur et une cartographie apparemment un peu plus poussée que Ferrari. Le rouge a bien fait dans les virages et dans les sections d’appui, mais est apparu avec une configuration pour s’améliorer mécaniquement pour les courbes plus lentes et plus serrées. De manière générale cependant, l’équipe de Wolff semble en mesure d’être dans le coup pour les premières places, même si on peut deviner lesquelles rien qu’en regardant le déroulement des prochaines sessions.