Depuis quelques années, il y a une phrase que les dirigeants de Dacia ne veulent plus entendre associée à leur marque, à savoir le low cost. En fait, le constructeur automobile roumain a travaillé dur pour se débarrasser de cette étiquette, renouvelant son identité, construisant un réseau solide et surtout grimpant sur le marché grâce à ses best-sellers mais surtout réussissant à se transformer en une réalité capable d’écouter attentivement les clients et leurs envies : pas de fioritures, de technologies pétillantes ou d’options pour elles-mêmes mais un pragmatisme solide, composé de l’essentiel et du nécessaire.
La recette gagnante de Dacia
Une recette gagnante, comme en témoignent les chiffres qui placent Dacia en tête du marché en Italie, en France et dans de nombreux autres pays où la marque est présente, faisant de la marque roumaine le véritable fleuron du groupe Renault. Pourtant, le défi est loin d’être terminé, le constructeur étant prêt à se dépouiller à nouveau, travaillant sur le design et la désirabilité, sans jamais franchir le pas le plus long. C’est ainsi que naîtra la nouvelle génération de Dacia Duster, authentique best-seller et phénomène de marché qui se renouvellera sans chambouler mais qui constituera tout de même le jalon sur lequel se reposer pour l’avenir. En revanche, la marque travaillera à se développer vers le segment C avec le Bigster et deux autres modèles qui arriveront dans les prochaines années.
Offensive du segment C
« Nous n’avons joué que dans le segment B pour l’instant, mais notre intention est de pousser fort pour nous développer dans le segment C, en commençant par Bigster. Nous avons changé le schéma et le paradigme de notre marque, du nouveau logo à l’identité d’entreprise » Denis Le Vot, PDG de Dacia, nous l’a expliqué en exclusivité lors d’une réunion à Bucarest où nous avons eu l’occasion de voir de près le Design Center de la marque et l’usine historique de Mioveni. « Dacia reste Dacia si elle continue à fabriquer des voitures essentielles, sans fioritures ni choses que les clients ne demandent pas. Nous continuerons à tirer le meilleur parti des synergies du groupe, nous garderons des volumes maîtrisés en vendant sans fluctuation de prix, avec des tarifs clairs et transparents. De cette façon, nous avons créé une relation de fidélité envers les clients.
Le sinergie con Renault
Une vision claire qui englobe également l’électrification. Alors que la marque Renault a pris une direction très claire du point de vue de la transition et que les institutions poussent vers l’adieu aux moteurs thermiques grâce à l’arrêt des ventes de voitures diesel et essence, Dacia devra elle aussi profiter de le potentiel offert par les synergies du groupe. A cet égard, la marque continue cependant de ne pas se précipiter pour passer à la mobilité durable, affirmant pouvoir bénéficier pleinement des technologies du groupe. De ce point de vue, Le Vot lui-même a anticipé qu’une nouvelle électrique n’arrivera qu’en 2027 et ce sera la deuxième génération de Sandero, tout en maintenant également les versions ICE. En parallèle, le Mild-Hybrid sera introduit, la marque évoquant également l’hybridation du GPL, prêt à rester un incontournable de la gamme Dacia. « Nous tirerons le meilleur parti des technologies développées par Renault – continua Le Vot – la question n’est pas tant laquelle choisir mais quand le faire, nous continuerons à travailler sur le développement de la marque : que peut-on avoir à ce prix ? Nous devons choisir quelque chose qui est utile à nos clients, une batterie avec une coupe inférieure mais qui, par exemple, maintient des prix bas. Par exemple, les clients de Spring font en moyenne 30km par semaine, peut-être même qu’elle a une batterie trop grosse… La prochaine génération de Sandero sera électrique mais sans batterie trop grosse et charge ultra rapide. Ce n’est pas ce que les clients aimeraient et les prix seraient trop élevés. Essentiel signifie également faible poids, ce qui réduit l’impact sur l’environnement. Par exemple, Jogger est un 7 places « léger » qui nous aide à réduire les émissions.
L’avenir et l’arrivée des nouveaux modèles Dacia
L’avenir de Dacia est donc déjà tracé, avec une trajectoire qui verra la gamme s’élargir encore vers le segment C après 2025 et un renouvellement de l’offre actuelle. Dans l’ordre cependant, le premier arrivé sera le nouveau Duster, qui entre fin 2023 et les premiers mois de 2024 se montrera pour la première fois, suivi d’une nouvelle génération de Springs qui pourrait faire un saut qualitatif significatif. en exploitant encore plus les synergies au sein du groupe également grâce aux prochains lancements de véhicules électriques que Renault prévoit. Puis en 2027 arrivera la nouvelle Sandero, une voiture profondément renouvelée qui ajoutera également une voiture entièrement électrique à la gamme. Un programme déjà balisé, qui verra la marque ambitionner de se développer encore avec un seul impératif : malheur à définir Dacia comme une low cost.