L’arrière-plan
Nikita Mazepin avec le soutien du sponsor Uralkali – une société détenue par son père Dmitry spécialisée dans l’extraction et la transformation du potassium – il a gravi les formules automobiles jusqu’à la F1 en 2021 avec Mick Schumacher au volant de Haas, une équipe dont Uralkali est devenu le sponsor titre précisément à l’occasion de l’arrivée du Russe sur le terrain de l’équipe dirigée par Gunther Steiner. Le déclenchement de la guerre en Ukraine suite à l’invasion de la Russie a conduit la F1 à prendre ses distances avec le pays qui a lancé l’offensive. Le Grand Prix de Russie a été annulé du calendrier et Haas s’est immédiatement désengagé d’Uralkali et Mazepin l’a remplacé par Kevin Magnussen.
Une année de « purgatoire »
En 2022, Nikita Mazepin n’a donc pas pu courir en Europe en raison des sanctions ordonnées au niveau fédéral contre les pilotes russes, qui n’ont pu continuer à courir qu’en tant que pilotes neutres et après avoir rempli un document dans lequel ils prenaient une nette distance vis-à-vis des actions militaires. par la Russie. Un document que, par exemple, Daniil Kvyat n’a pas voulu signer en abandonnant sa place en WEC et en courant en Nascar (il disputera cette année le Championnat du Monde d’Endurance avec l’équipe Prema en catégorie LMP2). Mazepin s’est maintenu à l’entraînement en participant à des courses en Asie non seulement à grande vitesse, mais aussi sur les chemins de terre.
La fin de l’exil
Hier le Tribunal de l’Union européenne a révoqué certaines sanctions contre Nikita Mazepinune phrase qui permettra au pilote né en 1999 de voyager sur le Vieux Continent et de relancer sa carrière dans les championnats d’Europe. « Je suis très heureux de cette décision qui me donne l’espoir de reprendre ma carrière professionnelle dans le sport automobile international »les propos d’un Mazepin soulagé rapportés par l’agence de presse AFP (Agence France Presse). Le Tribunal a jugé que Mazepin « n’est aucunement impliqué dans l’agression subie par l’Ukraine et n’exerce aucune activité dans des secteurs économiques qui lui procurent une source substantielle de revenus » en Russie. En motivant sa décision, le tribunal a déclaré que le Conseil européen n’avait pas « fourni des preuves convaincantes » qui prouvent que l’ancien pilote de Haas « devrait être considéré comme toujours lié au père. »
Les conditions
Comme l’UE avait sanctionné Nikita Mazepin puisque l’entreprise de son père avait « activités dans les secteurs économiques qui constituent une source substantielle de revenus » pour la Russie, l’arrêt précise que Mazepin il ne peut pas concourir pour une équipe qui a des liens avec son père ou quelqu’un déjà sanctionné par l’UE. « En cas d’embauche » en F1 ou dans un autre sport automobile qui se déroule sur le territoire européen, Nikita Mazepin « doit s’engager à courir sous pavillon neutre et signer l’engagement des pilotes exigé par la Fédération Internationale de l’Automobile à cet effet ».