Le plus beau tour de Senna : Donington 1993
En Angleterre on l’appelle Le tour des dieux: la tournée des Dieux. C’est le pilote qui a parlé à Dieu, Ayrton, qui l’a fait Séné: aujourd’hui cette magie fête ses 30 ans.
En réalité, le tour n’est pas parfait, car Senna part quatrième mais cinquième au premier virage : suite à un dérapage au départ, Karl Wendlinger le dépasse sur Sauber. Puis, la magie dans chaque courbe il peint un tableau : à Redgate il profite du duel entre l’Autrichien et Michael Schumacher vaincre l’Allemand de Benetton. Dans la descente « S » du Old Airpin il prend le dessus sur Wendlingerdépassé avec une facilité négligeable à l’extérieur, et est troisième, et en l’espace de deux virages, il atteint et dépasse Damon Colline. Alain Prost d’autre part, on peut le voir dépasser à l’intérieur de l’épingle avant les stands. Sur le premier tour de la piste libre il a un avantage de 4″2, sur le second 6″7. Et derrière c’est Prost, pas le premier à s’enfuir de chez lui.
Donington 1993, la vidéo de la magie de Senna
A l’occasion du trentième anniversaire, la Formule 1 a re-partagé la magie de Senna à Donington sur ses réseaux sociaux.
Le déroulement de la course
Senna arrive en Angleterre de manière surprenante en tête du classement, grâce au succès au Brésil et à la deuxième place lors de ses débuts à Kyalami. Le week-end britannique, pour la troisième course du Championnat du Monde, tout semble réglé pour Williams, au point que pour la magie le seul espoir est la pluie. Et ce dimanche-là, les conditions étaient parfaites pour le Brésilien : la température de l’air est de six degrés, un orage sur la piste, c’est pratiquement l’hiver. Après le départ, Senna mène facilement sur Prost, Hill, Barrichello, Alesi, Schumacher, Berger, Herbert, Patrese et Zanardi. Les conditions variables de la piste obligent les pilotes à changer les pneus 69 fois: Prost s’arrête à sept reprises, entre-temps Wendlinger, Andretti, Schumacher et les deux Ferrari de Berger et Alesi sortent. Au 35e tour, Senna rentre aux stands pour chausser des pneus slicks, mais un problème à l’arrière droit le ralentit de 20 ». Le Professeur commet alors l’erreur de chausser des pneus pluie car il ne sait tout simplement pas tourner en slicks, contrairement à Senna, mais les conditions de piste s’améliorent définitivement, et donc Prost perd définitivement le train de la victoire ; en raison d’une crevaison sur l’un des pneus, le quadruple champion du monde a dû s’arrêter une nouvelle fois à la 54e minute. Il termine troisième mais humilié et doublé par Senna, avec qui il se réconcilie sur le podium à Adélaïde en fin de saison.