L’histoire de la F1 est faite de héros, mais aussi de météores, dont le passage est constitué d’un moment de gloire momentané. Il existe de nombreux noms qui sont relégués à l’histoire pour des raisons tragiques, aujourd’hui seuls les plus passionnés se souviennent d’eux. L’un d’eux est un pilote de chez nous, né au siècle : Riccardo Enjeuxné à Milan le 15 juin 1958 et décédé tragiquement à Montréal le 13 juin 1982.
L’histoire de Palette
Cependant, son histoire ne s’arrête pas là, simplement à cause de Riccardo, même après tant d’années, non seulement une épigraphe de pierre tombale reste. Fils d’une famille aisée, le jeune Paletti a grandi choyé avec amour par ses parents, pratiquant tous ces sports qu’une personne née en classe moyennegénéralement à l’époque, il ne pouvait pas voir même de loin. Le ski et le karaté sont ses passe-temps favoris, qui lui permettent en tout cas de se forger un caractère franc et compétitif. Personnage qu’il fera ressortir après avoir assisté pour la première fois à un Grand Prix de F1, en Hollande en 1974, et qui a décrété quel serait son parcours. Un dur à cuire pour être juste un garçon à papa qui veut jouer au coureur. Il a commencé à préparer méticuleusement ses débuts en course, grâce aux conseils de l’ancien pilote Ugo Carini, à tel point qu’en 1978, il a déjà pu faire ses débuts en F. Super Ford, sur la piste de Varano. Déjà à la fin de la saison, il a montré à tout le monde de quoi il était capable, terminant troisième au classement général du championnat à bord d’un Osella.
La Formule 3 est la Formule 2
En 1979, il y avait déjà le saut en F3, car le garçon avait peut-être un petit talent, mais sans pied, vous n’irez certainement nulle part. En effet, déjà lors de la deuxième course, disputée sur le circuit amical de Varano, Paletti parvient à s’imposer, tuant tous les sénateurs de la catégorie, dont un certain Alain Prost. Conduisez un Mars propulsé par Toyota et à la fin de l’année, son nom était déjà connu dans les cercles les plus importants. Un rapide malgré les lunettes.
Comme il n’était pas satisfait, toujours en 1979, il fait ses débuts en F2 à Misano dans le GP de l’Adriatique, où il ne brillera cependant pas compte tenu de son manque d’expérience derrière lui. La saison se termine toujours en F.3 avec la douzième place du Championnat d’Italie, où il ne grappille que 12 points également en raison de nombreux abandons dus à l’inefficacité du véhicule disponible. En 1980, il décide d’aller de l’avant avec la F.3, où il dispute également quelques manches du Championnat d’Europe, mais avec peu de chance, comme cela se produit également dans son pays d’origine. Le potentiel est là, mais à ces niveaux des fonds importants sont vraiment nécessaires et Paletti fait toujours ce qu’il peut avec un style, une compétence et une éducation qui le distinguent de la masse de ses pairs. Des aspects qui font que les mécaniciens l’apprécient en interne dans l’équipe où il court. Modifiez également le passage de la voiture, au Mars 803, mais la musique reste la même tout au long de la saison 80. En attendant l’aventure en F2 continuait toujours, toujours à bord d’une March (802) à moteur BMW. À la fin de la saison, il sera septième de la série des cadets italiens.
1981 représente le moment du saut permanent en F2, mais dans la série qui compte, celle européenne. Les débuts ont lieu avec l’équipe Onyx par Mike Earle, qui restera plus tard très proche de Riccardo même lorsque le Milanais fera ses débuts en F1 l’année suivante. Dans la quatrième course, Paletti voit le podium à Monza dans son GP à domicile où il termine troisième. Malheureusement pour lui, il est souvent en difficulté avec des pneus toujours en deçà de ce que la concurrence a de disponible. En tout cas, même au milieu d’une mer de problèmes, il est remarqué par les différents managers de F1, qui gardent un œil sur lui. Le talent est là, il suffit de le cultiver. Pour mémoire, le championnat le clôture à la 10e place avec 11 points et deux podiums.
La grande pause en F1
L’occasion de décoller s’est présentée précisément cet hiver-là grâce à l’engagement d’Osella de courir en F1. Enfin, il était arrivé là où il voulait. Mais la vie dans une équipe de troisième niveau n’est certainement pas la meilleure pour un deb avec peu d’expérience comme Riccardo. La voiture d’Enzo Oselle, bien que construit avec passion, ne se distingue pas parmi le peloton de 30 voitures essayant de remplir les 24 places disponibles sur la grille. En janvier en Afrique du Sud, il ne va pas au-delà des essais du samedi, comme cela se produit également lors des deux GP suivants.
Le bon moment arrive à l’occasion du GP de Saint-Marin sur le circuit d’Imola que Paletti connaît très bien. La guerre interne entre Fisa et Foca a fait que les équipes britanniques ont déserté la course de Santerno, il n’y avait donc que quatorze voitures au départ du GP, évidemment toutes admises sur la ligne de départ après les qualifications de samedi. Riccardo s’envole alors pour sa première vraie course de F1 sur la terre amie d’Imola, mais en course il doit abandonner à cause d’un problème de suspension de son Osella. FA1C. Dans les deux courses suivantes, la qualification manque toujours, puis Détroit parvient à entrer sur la grille, cette fois sans défections. Un vrai succès, qui récompense bien la volonté de fer de Paletti. Dommage que son coéquipier et premier pilote de l’équipe, l’insouciant Jarier, ait atteint un sommet lors de l’échauffement, forçant effectivement Riccardo à lui confier la voiture pour la course. Résultat : il est toujours là à regarder le GP depuis le mur. Mais ce n’est pas fini.
La tragédie
Au Canada, la semaine suivante, Paletti veut se venger de sa malchance et tenter à nouveau de se qualifier. Une fois de plus il réussit, évidemment toujours en fond de grille, exploitant au mieux le potentiel de son Osella. Ce sont des jours particuliers, car le mardi suivant il aurait fêté ses 24 ans et comme toujours c’est aussi arrivé la mère était venue d’Italie pour être avec Riccardo. Au départ de ce GP du Canada, Didier Pironi était en pole avec Ferrari. Après la mort tragique de Villeneuve, le Français est le porte-drapeau de l’équipe de Maranello et aspire à remporter la Coupe du monde. Malheureusement pour lui lorsque le feu vert qui décrète le départ de la course s’éteint, le 6 cylindres Turbo de sa 126 C2 reste muet l’obligeant à une immobilité dramatique. C’est le chaos pour ceux qui partent de derrière, qui doivent esquiver le numéro 28 rouge de l’innocent transalpin. Tout le monde réussit sauf Paletti, qui est malheureusement déjà à fond de train, étant donné qu’il vient du fond de grille. Osella frappe Ferrari en entier et c’est le drame.
Probablement Riccardo, dans une bagarre au milieu du groupe, n’a pu voir que la Ferrari à l’arrêt sur la grille, et par conséquent il n’a pas pu l’éviter. On ne peut pas parler d’incompétence, mais de simple malchance De toute évidence. Malheureusement, après l’accrochage, le jeune Milanais reste inconscient dans sa monoplace à l’avant partiellement détruit. Les commissaires de piste et les techniciens de piste se précipitent pour conjurer un éventuel risque d’incendie, essayant de refroidir le carburant et les liquides qui quittent inévitablement l’épave d’Osella. Malgré les précautions, et malheureusement avec un peu trop d’incertitudes de la part des secours, alors qu’ils tentaient d’extraire le pauvre Paletti de la tôle de la monoplace, le feu s’est tout de même déclaré. Les flammes sont éteintes, mais Riccardo, bien que non brûlé, gît sans vie. Lorsqu’il arrivera plus tard à l’hôpital de Montréal, il n’aura plus rien à faire. Au cher et regretté Gianfranco Palazzoli, le médecin qui pratique l’autopsie avoue que Paletti est mort sur le coup de l’éclatement de l’aorte dû à la formidable décélération.
Il n’avait même pas 24 ans et dans l’esprit de beaucoup, la conscience demeure qu’il représente l’une des nombreuses morts blanches dans le monde cynique de la F1. Un cirque qui ne se souvient que des plus grands mais oublie les moins connus. Le souvenir de Riccardo, par contre heureusement pour nous, vit toujours en Italie. Plusieurs structures publiques portent son nom, dont la plus importante est certainement l’hippodrome de Varano de Melegari, lieu où Paletti a fait ses premiers pas dans sa carrière de pilote et où il a remporté certaines de ses plus belles courses en Formule 3. tout simplement bon golden boy, et qui a malheureusement quitté ce monde trop tôt.