Les premières qualifications avec le format alternatif ont eu lieu à Budapest, qui a vu s’affronter respectivement les Q1, Q2 et Q3 en pneus durs, médiums et tendres. L’expérience sera répétée à Monza pour ensuite évaluer son extension à l’ensemble du calendrier 2024, mais jusqu’à présent, elle a reçu des critiques mitigées concernant l’impact sur le spectacle. Cependant, le format alternatif, contrairement à la Sprint Race, n’a pas été créé exclusivement pour le spectacle, mais pour la durabilité environnementale, dont les premières estimations sont déjà disponibles.
CO2: 17 tonnes de moins à chaque GP
L’expérience est née à la demande de la FIA et de la Formule 1, qui avait invité Pirelli à imaginer des formats alternatifs permettant de réduire le nombre de trains de pneus utilisés chaque week-end. Les différentes propositions développées par la société italienne ont ensuite été discutées et votées par la Commission F1, aboutissant à l’approbation du format testé à Budapest. Le différend de Q1, Q2 et Q3 sur les gommes dures, moyennes et tendres est un stratagème pour réduire les trains de pneus disponibles pour chaque pilote de 13 à 11 chaque week-end sans arriver à la course avec moins que les 7 trains habituels.
En privant chaque conducteur de 2 trains de pneus, 40 trains sont sauvés chaque week-end, soit l’équivalent de 160 pneus et 17 tonnes de CO2 émis entre la production, le transport, l’utilisation et l’élimination. En extrapolant les données sur l’ensemble du calendrier, qui comptera en 2024 24 Gren Premi, il y aurait une économie d’environ 3800 pneus et 400 tonnes de CO2 annuelles. La décision pour la saison prochaine sera prise après la deuxième expérimentation à Monza, mais même en cas d’approbation il y aurait encore quelques précautions à prendre pour les week-ends avec le format de course sprint.
Lutte contre le gaspillage
« Il y a plusieurs reports de pneus d’une session à l’autreétant donné qu’après FP1 et FP2, les équipes ne doivent rendre qu’un seul set au lieu de deux. […] Normalement, les pneus sont utilisés pendant quelques tours puis jetés, alors qu’ainsi ils sont également utilisés lors de la session suivante pour faire une évaluation plus approfondie ». commenter à FormulePassion Simone Berra, ingénieur en chef de Pirelli. Les analyses réalisées à l’issue de la saison 2022 révèlent en effet qu’il y a actuellement un « gaspillage » de pneumatiques après seulement les simulations qualificatives.
Compte tenu des 13 week-ends entièrement secs du championnat 2022, ils sont 945 trains de pneus au rebut après moins de 5 tours de piste, soit 3780 pneus. En moyenne, 72 sets avec moins de 5 tours ont été écartés à chaque Grand Prix, soit environ 3,6 par voiture. En particulier, dans les mêmes 13 Grands Prix entièrement secs, il y a 351 trains de pneus retourné complètement inutilisé.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les pneus non utilisés ne sont plus utilisables et doivent être jetés comme les autres. La raison est due à l’installation des pneumatiques sur la jante, dont le démontage complique le montage ultérieur. A cela s’ajoute l’impossibilité pour Pirelli de reconstituer les cycles de température que les pneus retournés ont souffert à l’intérieur des couvertures électriques et comment l’état des matériaux a été affecté.
Pneus intermédiaires et pluie
Durant le week-end hongrois, les observations n’ont pas manqué de la part de ceux qui ont souligné les marges d’économies en pneus intermédiaires et pluie, souvent surabondantes par rapport aux besoins réels. Dans ce cas également, le problème de « déchets » est lié à la difficulté de démontage et de remontage des pneumatiques sur les jantes. Sur les voyages européens, les nouveaux pneus pluie et pluie peuvent être réutilisés car ils n’ont pas besoin d’être retirés des jantes, tandis que pour les courses intercontinentales, les pneus doivent nécessairement être transporté séparément des jantes pour des raisons logistiques.
Pour lutter contre le gaspillage dans ce domaine il y aurait des possibilités d’intervention sur la réglementation sportive. En effet, la règle actuelle prévoit qu’en cas d’un seul tour en pneus non slicks lors des essais libres, l’équipe a droit à un train supplémentaire de pneus pluie pour le week-end. Il n’est pas rare que des équipes bouclent un tour sous la pluie un vendredi pour s’assurer un jeu de pneus supplémentaire au cas oùmême s’il ne faut pas alors l’exploiter, une pratique qui va dans le sens inverse de la lutte contre le gaspillage.