Journalistes et photographes se pressaient autour du garage Ferrari en Catalogne, impatients de voir les mises à jour annoncées par Frédéric Vasseur. Il faudra cependant être patient car la Scuderia a effectué des pit-stop tests avec la voiture de Charles Leclerc. En effet, la voiture du Monégasque est équipée de l’ancienne carrosserie (photo de couverture), tandis que la SF-23 de Carlos Sainz est dotée de nouveautés, annonçant des essais comparatifs vendredi. Cependant, de l’extérieur des fosses, il était encore possible d’avoir un aperçu du travail effectué.
Nouvelle carrosserie
Les concepteurs de Maranello ont conçu de nouveaux côtés pour le SF-23, même sans mettre en œuvre des révolutions majeures limitées par le châssis préexistant. Il a été vu sur la voiture de Carlos Sainz dans les stands un ventre plus travaillé et évasé en basoù le cône anti-intrusion inférieur dépasse de la carrosserie. Ferrari tente d’augmenter la profondeur du ventre, dans le but d’augmenter l’énergie du flux d’air qui circule dans la partie inférieure.
Ce dernier aspect pourrait fonctionner en synergie avec une autre nouveauté introduite sur la Red, où le fond a une ouverture supplémentaire dans le dos. De la vue limitée de l’extérieur des stands, quelques astuces ont également été aperçues dans la partie supérieure de la carrosserie. Le capot et la partie supérieure des côtés ont une forme différente des réservoirs de refroidissement et des grilles. Dans l’ensemble cependant, Ferrari adopte moins la géométrie Red Bull que Mercedes.
Cohérence recherchée
L’objectif des mises à jour a été illustré dans le paddock par Charles Leclerc. La priorité à Maranello n’est pas de trouver des performances pures, mais d’améliorer la régularité de la voiture, encore trop sensible au vent, à l’usure des pneus et aux aspérités de l’asphalte. « Pour le moment, nous avons une voiture extrêmement nerveuse. En qualifications, quand les pneus sont neufs, on connaît la direction du vent et on sait exactement comment piloter la voiture, ça va. En dehors de ces conditions, cependant, nous perdons beaucoup d’appuis. Nous travaillons beaucoup là-dessus, non pas pour trouver une nouvelle performance, mais être plus cohérent”. Un autre objectif sera de comprendre la raison de la nervosité du SF-23, ce que, comme l’explique Leclerc, l’équipe peine encore à comprendre.