Problèmes de gestion
Nous ne sommes qu’à la première quinzaine de mars, mais la situation au sein de l’écurie Ferrari apparaît déjà plutôt précaire. Les problèmes semblent être divers et vont – malheureusement pour les fans de la rousse – des aspects techniques, la compétitivité du nouveau SF-23 et sa fiabilité, aux plus humains au sein de l’équipe de Maranello. L’avènement de Frederic Vasseur en fait, dans le rôle de nouveau directeur d’équipe, il semble n’avoir pas du tout amélioré la dynamique interne de la Scuderia. Cependant, le problème ne serait pas tant lié au manager français qu’à la relation que l’ancien patron de Sauber aurait avec le PDG. de l’écurie Benedetto Vigna. Comme cela était déjà apparu assez clairement au moment de la nomination de Vasseur, en effet, les pouvoirs du chef d’équipe sont affaiblis par rapport à ceux de ses collègues directs. En effet, Vigna, nommé par Elkann, a essentiellement placé l’ingénieur de 54 ans de Draveil sous le commissariat de police. Une situation qui augmenterait inévitablement le mécontentement au sein de l’équipe. Sur le Courrier sportif mon collègue Fulvio Solms a tenté d’analyser l’affaire au fond, décrivant une image peu flatteuse de l’air que l’on aurait respiré dans les couloirs de Maranello ces derniers jours. Le titre de la pièce est emblématique, qui récite de manière éloquente : « Vasseur en a déjà marre“.
Peu de pouvoirs, « protections » réduites
« […] La rupture entre Vasseur et le directeur général Benedetto Vigna constitue le véritable hypocentre du séisme en cours – écrivent Solms – au nom du président John Elkann, Vigna a effectivement mis Vasseur aux commandes, qui opère avec des pouvoirs inférieurs à ceux de ses neuf autres pairs en Formule 1. Pour dire : il n’a aucun contrôle sur les passes d’équipe, qui appartiennent généralement au directeur de l’équipe. A son arrivée, il a demandé la procuration sur les sponsors et s’est vu refuser : Vigna l’a gardé aussi, ce qui l’avait enlevé à Binotto en mars 2021. […]. Binotto a défendu cette autonomie et a également défendu ses ingénieurs quand ils se trompaient […], ceux qui ne se sentent plus protégés se réfugient dans le cadre de leurs devoirs pour ne pas tomber dans une erreur qui pourrait leur coûter leur emploi. Ou, s’il est apprécié, comme David Sanchez, il rassemble ses affaires et dit au revoir à l’entreprise. Attention : ce n’est pas vrai que Sanchez a été poussé à partir ». Enfin, selon Solms, un autre excellent adieu pourrait être sur nous : « Laurent Mekies cherche-t-il une maison à Paris ?.