Pour Ferrari, la deuxième partie de championnat 2022 mal en point a été diamétralement opposée au début de saison encourageant. Point de rupture au mois d’août, avec le F1-75 qui avait déjà semblé souffrir en Hongrie, pour ensuite devenir totalement méconnaissable au retour de la trêve estivale. D’un côté, il y a eu la progression de la compétition, avec l’important package aérodynamique introduit par Red Bull en Belgique, de l’autre l’impression que la monoplace de Maranello avait perdu son équilibre d’origine.
La période estivale a donc ouvert un écart important entre Ferrari et Red Bull, auquel a également contribué un flot de mises à jour sur la F1-75, qui s’est interrompu après le déplacement au Paul Ricard, avec dix courses à disputer. C’est ce que confirme le désormais ex-Team Principal Mattia Binotto : «En fait nous nous avons arrêté de travailler sur la voiture après le GP de Francecommencer à se concentrer sur la voiture de l’année prochaine dès l’été et cela a affecté notre compétitivité dans la deuxième partie de la saison. Les autres meilleures équipes ont plutôt continué à apporter des développements jusqu’à trois ou quatre courses de la fin. Pour cette raison, cela ne nous a pas surpris qu’ils se soient améliorés, se rapprochant ou nous dépassant. »
La monoplace 2023, qui sera dévoilée le 14 février, a donc bénéficié d’importants moyens, détournés du développement de la voiture 2022. Selon les rumeurs venues de Maranello, la nouvelle Red envoie des signaux encourageants, avec Binotto qui l’a déjà fait à l’automne dernier. dit comment la nouvelle voiture même”être bien né”. Indépendamment du succès réel ou non du projet 2023, Binotto garde cependant un souvenir positif de son géniteur : « La F1-75 était la meilleure voiture des qualificationsoù la performance absolue s’impose davantage, au point que le samedi nous avons égalé ou dépassé des millésimes d’exception comme ceux du début des années 2000 ».